Peintre
ayant acquis une notoriété et une reconnaissance internationale,
Bioulès reviendra dans ces établissements comme Professeur.
De
1968 à 1972, en compagnie notamment de Claude Viallat, Daniel
Dezeuze, Marc Devade, Louis Cane, Vincent Bioulès participe à
l'aventure du groupe d'avant-garde «Support-Surface».
Après
1972 Vincent Bioulès revient à une peinture figurative qui
exprimera un évident plaisir à
peindre portraits, nus, intérieurs, paysages.
Durant
la période «Support Surface» , pour caractériser la peinture de
Vincent Bioulès seront évoqués Barnett Newman et Henri Matisse
(pour ses portes-fenêtres à Collioure -1914-)et sa période
figurative assumera une admiration pour Raoul Dufy, Auguste Chabaud
et toujours pour Henri Matisse.
Non
seulement la peinture de Vincent Bioules assume ses affinités, ses
références, elle les revendique, les intègre, les assimile, c'est
une peinture qui trouve son originalité dans le bonheur évident du
peintre à nous faire partager ses admirations, ses émerveillements.
L'oeuvre
peint de Vincent Bioulès s'organise en séries (Fontaines d'Aix, Pic
Saint Loup, Port de Carnon, Aigues-Mortes...)
Bioulès
va «au motif», sur ses carnets il note, capte, saisit. Dans son
atelier, sur le papier ou la toile, utilisant le fusain, le pastel,
la gouache ou l'huile il s'approprie le sujet et introduit cette distanciation qui permet à sa peinture de ne céder en rien au
«naturel».
La
rencontre entre Maguelone et Vincent Bioulès aurait pu se limiter à
un rendez-vous manqué.
Début
des années 2000, Bioulès fait acte de candidature pour la
conception des vitraux de la Cathédrale. Bioulès peut se prévaloir
de la conception de vitraux à Saint-Germain en Laye ainsi qu'à
Puy-Laurent en Lozère et d'une connaissance à la fois du lieu et de
sa lumière.
Il
lui sera finalement préféré Robert Morris, plasticien américain,
figure du minimalisme, dont l'oeuvre a trouvé un retentissement
international et s'exprime notamment dans des drapés issus de la
découpe de pièces de feutre...
Mais
l'intérêt de Bioulès pour Maguelone n'est pas un intérêt de
circonstance, déjà en 1997 la Cathédrale de Maguelone, élément
du paysage, apparaît dans son oeuvre.
Le
travail, initié par Bioulès voici deux ans est de tout autre
nature. Ce travail l'a conduit à Maguelone en toute saison, par tous
les temps, à questionner la Cathédrale, à s'en pénétrer.
Des
dizaines de croquis réalisés sont nées les oeuvres que nous avons
pu voir exposées du 27 avril au 9 Juin 2012 par la Galerie Hélène
Trintignan à Montpellier.
Nous
nous devons d'exprimer à Vincent Bioulès notre admiration pour
l'exceptionnelle qualité des oeuvres nées de sa confrontation avec
la Cathédrale de Maguelone.
Nous
avons, en outre, plusieurs raisons de le remercier.
Tout
d'abord de l'intérêt qu'il manifeste pour «notre» cathédrale.
Mais
aussi pour sa fidélité en amitié envers son camarade des
Beaux-Arts Roland Trimon, Villeneuvois, disparu en 1962, dont il
évoque le souvenir dans le catalogue édité à l'occasion de cette
exposition.
Merci
Monsieur Bioulès.
Pierre Sémat
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