mardi 30 septembre 2014

Grand prix de l'humour politique 2014

Grand prix de l'humour politique 2014

Créé en 1988, le Grand prix de l'humour politique est décerné par un jury de journalistes et d'humoristes présidé par Jean Miot, ancien PDG de l'AFP.

Grand prix : Alain Juppé  "En politique, on n'est jamais fini. Regardez-moi!"

Prix spéciaux du jury :
Hervé Morin : "Au centre, on n'est pas chargé d'être la roue de secours du Titanic"
Arnaud Montebourg : "Je crois à un retour de Nicolas Sarkozy; mais menotté".

Encouragement : 
Michel Sapin : "Quand on ne va pas assez loin, c'est déjà qu'on va quelque part".

Prix des internautes : 
Roland Dumas : "Les affaires au cul, ça se soigne comme les hémorroïdes.

Prix de la presse hebdomadaire régionale : 
Nadine Morano : "On a une recrudescence de violence... Par exemple, le vol des portables à l'arraché. Ca n'existait pas avant que les portables existent".

Mention spéciale :
François Hollande : "Quand ça va bien, on devrait se rappeler que ça ne va pas durer. Et quand ça va mal, on peut penser que cela pourrait aller plus mal ou que ça ne va pas durer".

 "Prix-Nocchio" :
Thomas Thévenoud : "Je ne suis pas un fraudeur, je suis un contribuable négligent".


Catégorie "tweet politique" :

Grand prix : Parti socialiste : "Harlem Désir en déplacement à Jarnac pour la commémoration de la disparition de François Hollande".

Prix du "tweet médiatique" : 
Pierre de Cossette ('Europe 1) "A ce rythme, Hollande sera sous les 3% avant le déficit".
Tanguy Pastureau ( RTL ) "Triomphe de la théorie du genre: hier, des centaines de militants ont accueilli une femme, Nathalie Kosciusko-Morizet, en criant Nicolas".

Rappel Grand prix 2013
Gérard Longuet :  "Hollande est pour le mariage pour tous... sauf pour lui".

lundi 22 septembre 2014

Nicolas Sarkosy à la recherche de 2 neurones

Une recherche au sein de l'UMP ayant échouée, un appel au don est lancé au niveau national.

dimanche 14 septembre 2014

Jean Bazaine Flammes de Cluny

Emprunts toxiques : L’inaction de l’État coûte cher aux collectivités

http://liberalrepublique.wordpress.com/2014/09/13/scandale-des-emprunts-toxiques-linaction-de-letat-coute-cher-aux-collectivites-territoriales/

Scandale des emprunts toxiques : L’inaction de l’État coûte cher aux collectivités territoriales

La loi rétroactive du 29 juillet 2014 relative à la sécurisation des contrats de prêts structurés souscrits par les personnes morales de droit public[1] écarte la responsabilité des banques, et « condamne » exclusivement les collectivités territoriales et leurs groupements concernés à supporter le coût des emprunts toxiques[2] ; 70% ont été contractés auprès de la banque Dexia Crédit local (DCL). L’État s’occupant dorénavant de ses crédits par l’intermédiaire de la Société de financement local (SFIL), l’enjeu de cette mesure est de ne pas faire peser sur ses finances publiques l’encours de ses prêts toxiques soit 17 milliards d’euros.
La Commission d’enquête sur les produits financiers souscrits par les acteurs publics locaux[3] et la Cour des comptes[4] :
  • reconnaissaient certes une mauvaise gestion active de la dette, une absence de politique d’endettement et un manque de transparence de certains acteurs publics locaux ;
  • mais pointaient surtout l’opacité et la complexité des produits proposés par les banques, la difficulté de détecter les risques et leurs politiques commerciales très agressives voir illégales en faveur d’un nouveau produit hautement spéculatifs : les prêts structurés ;
  • et admettaient un contrôle limité des services étatiques.
Les responsabilités des élus locaux et des établissements bancaires sont souvent abordées et justifiées dans différents rapports et articles de journaux, …
Quant à celle de l’État, rarement évoquée, elle tiendrait seulement à une défaillance des mécanismes de contrôle. Or la prolifération des prêts toxiques serait du (en partie) à l’inaction de ce dernier :
Défaillance étatique
1) Compensation financière insuffisante:
Les ressources financières de l’État allouées aux collectivités territoriales suite à l’élargissement de leurs compétences ne prennent pas en compte :
  • ni l’inflation et la hausse des besoins, les années suivant le transfert ;
  • ni la pression plus grande exercée par les habitants sur les élus locaux ; ces derniers ne peuvent se contenter d’exécuter leurs fonctions comme l’exerçait l’État, sous peine d’être sanctionnés politiquement lors des élections locales.
Avec l’acte II de la décentralisation (en 2004), elles ont du trouver de nouvelles sources de financement. Après une période de désendettement de 1996 à 2002, elles recourent davantage aux prêts. Des entités locales généralement les plus pauvres, ont été séduites par cette nouvelle formule de crédit comprenant pour une durée déterminé un faible taux d’intérêt (atteignant parfois 0%), appelé période de bonification. Une fois celle-ci achevée, les taux d’intérêt ont explosé pouvant s’élever à 40%.
 2) Inexistence d’un cadre juridique en matière de prêt structuré:
 Le premier texte juridique est une circulaire du 25 juin 2010[5] prise après la découverte des prêts toxiques (2008). Cette absence de cadre :
  • n’a pas permis aux entités locales de connaitre les risques ;
  • a incité les banques à intervenir sur le secteur local pour faire un maximum de profit ;
Olivier Nys[6] raconte « qu’un banquier anglais, qui fabriquait des produits structurés pour le compte d’une banque française, est venu [le] voir car il était effrayé de ce qu’il vendait. "Les collectivités achètent vraiment cela ?", [lui] a-t-il demandé. Puis voyant qu’il y avait un marché en France, il a convaincu sa banque de les vendre pour son propre compte »[7].
 3) Une administration inerte bien qu’informée des risques:
 Pourtant l’administration centrale connaissait potentiellement les risques ; information démontré par Nicolas Cori et Catherine Le Gall[8], tous deux journalistes, dans leur ouvrage Dexia, une banque toxique. Un ancien responsable de la Direction générale des collectivités locales (DGCL) déclarait : « nous savons qu’il s’agissait de produits où il y a de l’asymétrie d’information, mais nous considérions que l’État n’avait aucun instrument juridique pour les contrôler. Nous n’avions pas de pouvoir à proprement parler, mais seulement une capacité d’influence. Nous avons donc dit aux banques : " ne déconnez pas trop." […] Qu’est-ce qu’on pouvait faire ? Nous étions écoutés dans les années 1990, mais dans les années 2000, il n’y avait plus rien à faire. C’était déjà sympa qu’ils viennent, on pouvait leur poser des questions »[9].
 4) Un contrôle inefficace des services étatiques:
 Les préfectures n’ont pu étudier les emprunts des collectivités en raison de leurs natures juridiques. Seul les actes et les contrats administratifs leurs sont transmis, or les prêts sont des contrats de droit privé.
Également les juridictions financières n’ont pas détecté d’anomalies durant les premières années de l’exécution du contrat, correspondant à la période de bonification du prêt.
 5) Obligations pour les collectivités de déposer leurs fonds libres au Trésor:
 Grâce à ces fonds l’État dispose de liquidité. Mais cette obligation pèse sur la relation entre les établissements de crédit et les collectivités. Ces dernières ne pouvant ouvrir un compte bancaire et donc leur apporter des liquidités, ils doivent ainsi mobiliser plus de fonds sur les marchés. Lorsque DCL institution bancaire historique du secteur local, fut concurrencée elle ne pouvait proposer des prêts classiques attractifs. Pour éviter la faillite, une des solutions adoptées a été de créer et de présenter des prêts structurés hautement spéculatifs.
Lors de la mise en œuvre du nouveau système de financement local aucune réflexion ne s’est portée sur cette obligation de dépôt des fonds libres au Trésor. Aujourd’hui avec les accords de Bâle III, les banques se sont retirées du secteur public local. Mais cette problématique se posera de nouveau le jour où la concurrence s’intensifiera.
 6) Délaissement de DCL:
 L’État privatise en 1987 l’organisme du crédit du secteur public local, devenu DCL. Cette souplesse et cette autonomie de gestion avait pour enjeu de permettre à cette institution de faire face aux exigences d’un marché de plus en plus concurrentiel, tout en répondant à l’accroissement des besoins de financement des entités locales[10].
Mais une fois libérée de l’emprise étatique, les objectifs évoluent : « être le numéro un mondial du financement des équipements collectifs et d’entrer d’ici cinq ans, parmi les trente premières banques mondiales en total de bilan » [11]. La stratégie adoptée était démesurée[12] :
  • les encours de crédits ont progressés de 60 à environ 400 milliards d’euros.
  • les offres de crédits aux collectivités locales autour de crédits structurés se sont intensifiées
  • les portefeuilles obligataires sont passés de 50 milliards d’euros à 225 milliards, soit 25 fois les fonds propres de la banque, contre une moyenne européenne de 4 à 5.
La crise de liquidité frappant le secteur bancaire en 2008, provoque l’effondrement de DCL. C’est à ce moment que l’État intervient : prise de participation à l’actionnariat 44% et garantie de ses prêts.
 L’État ne doit pas s’immiscer dans les affaires locales mais il doit conserver un rôle de conseil et d’alerte, c’est le principe constitutionnel de la libre administration.
La négligence de quelques élus locaux, le comportement abusif de certaines banques et la passivité des services étatiques sont les causes de ce scandale. L’État détenant aujourd’hui la plupart des prêts toxiques, ce coût de 17 milliards d’euros sera forcément assumé par les contribuables. La question était de savoir s’il devait être endossé par les nationaux ou par les locaux concernés. La loi du 29 juillet 2014 a tranché.
 Mathis R.
 [1] Loi n°2014-844 du 29 juillet 2014 relative à la sécurisation des contrats de prêts structurés souscrits par les personnes morales de droit public, JORF n°0174, p. 12 513.
Après le jugement du Tribunal de Grande Instance de Nanterre (TGI) du 8 février 2013. Le secteur bancaire devaient assumer le coût des prêts toxiques en raison de la substitution du taux effectif global (TEG) (pouvant atteindre 40%) par le taux d’intérêt légal (de 0,04% en 2013) pour défaut de mention ou caractère erroné du TEG sur les fax. Cette omission ou cette erreur touche l’ensemble des contrats de prêts structurés. Ainsi la rétroactivité de la loi du 29 juillet 2014 ne permet plus aux élus locaux de relever le défaut du TEG. Les banques sont ainsi déresponsabilisées. Les tribunaux considèrent les emprunteurs comme avertis, et rejettent les recours en annulation des contrats ou du taux fondé sur l’erreur, le dol, le non respect des obligations du prêteur, l’interdiction faite aux personnes publiques de conclure des opérations à caractère spéculatif.
[2] Le nom de prêt toxique est attribué uniquement aux emprunts structurés dont le taux d’intérêt est exorbitant. Contrairement aux emprunts dits classiques (prêt à taux fixe et prêt à taux variable), le souscripteur n’est pas exposé à des coûts financiers qui augmenteraient dans des proportions différentes que les taux de marché. Ce taux n’est pas fixé à un index standard (exemple : l’EURIBOR). L’indexation est fondée notamment sur des évolutions d’indices ou de valeurs économiques. Concrètement l’emprunteur et le prêteur font un pari. Exemple si durant l’exécution du prêt la valeur de l’euro est supérieure à 1,44 francs suisse, l’emprunteur paie un taux d’intérêt dérisoire. Inversement si la valeur de l’euro est inférieure à 1,44 francs suisse, l’emprunteur sera soumis à un taux d’intérêt élevé (pouvant atteindre 40%) calculé selon une formule très complexe prévu au contrat.
[3] Assemblée Nationale, Commission d’enquête sur les produits financiers à risque souscrits par les acteurs publics locaux, Rapport du 6 décembre 2011, n°4030.
[4] Cour des comptes, La gestion de la dette publique locale, Rapport public thématique, juillet 2011.
[5] Circulaire n°IOCB1015077C du 25 juin 2010 sur les produits financiers offerts aux collectivités territoriales et à leurs établissements publics
[6] Olivier Nys est Directeur général des services de la commune de Reims et de la Communauté d’agglomération Reims métropole. Il a été : directeur général adjoint de la ville de Lyon, consultant du cabinet Michel Klopfer et directeur du secteur public d’un établissement bancaire.
[7] N. Cori & C. Le Gall, Dexia, une banque toxique, La découverte, 2013, p. 95.
[8] N. Cori est un journaliste économique à Libération et C. le Gall est une journaliste indépendante, spécialisée dans les sujets financiers et collabore avec La Gazette des Communes.
[9] N. Cori & C. Le Gall, Dexia, une banque toxique, La découverte, 2013, p. 142.
[10] Sénat, Transformation de la CAECL en société anonyme publique, Question écrite n° 06976 de M. Stéphane Bonduel, 1988, p. 655.
[11] N. Cori & C. Le Gall, Dexia, une banque toxique, La découverte, 2013, p. 24.
[12] Sénat, Rapport fait au nom de la commission des finances sur le projet de loi de finances rectificative, adopté par l’Assemblée Nationale, n°35, 2011, p. 8.

vendredi 12 septembre 2014

Emprunts toxiques : La Sfil veut passer la vitesse supérieure


La Sfil veut passer la vitesse supérieure pour traiter les prêts toxiques
SHARON WAJSBROT / JOURNALISTE | 

http://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0203768022824-la-sfil-veut-passer-la-vitesse-superieure-pour-traiter-les-prets-toxiques-1041635.php?rmfhHj4uqDftP6w8.99



La banque a ramené à 7 milliards d'euros son encours de prêts sensibles.

Elle est engagée dans 212 contentieux.

Un an et demi après son lancement, la Société de Financement Local (Sfil), créée pour faire des prêts aux collectivités locales en lieu et place de la banque franco-belge Dexia et gérer un stock d'emprunts toxiques de 7 milliards d'euros, veut passer la vitesse supérieure. « Aujourd'hui, les conditions sont réunies pour accélérer le rythme des renégociations de prêts sensibles avec les collectivités locales, précise aux « Echos » Philippe Mills, directeur général de la Sfil. Nous faisons des propositions à tout le monde : nous sommes résolus à clore ce sujet au plus tôt. »
L'objectif pour la jeune banque des collectivité locales : se défaire de ce fardeau qui plombe son modèle économique. Après avoir réduit de 1,5 milliard son stock de prêts sensibles depuis sa création, elle vise désormais 500 millions d'euros de prêts supplémentaires traités d'ici à la fin de l'année.


Emprunter la voie de la négociation

Pour la banque, les étoiles semblent alignées pour que ce scénario se réalise. Cet été, l'approbation de la nouvelle version de la loi de sécurisation des contrats de prêts structurés par le Conseil constitutionnel a en effet changé la donne. En validant a posteriori les contrats de prêts souscrits par les collectivités locales qui ne faisaient pas mention du taux effectif global, celle-ci incite les villes, hôpitaux et autres instances publiques à emprunter la voie de la négociation. A l'heure actuelle, la Sfil indique avoir fait une proposition dans ce sens aux 804 collectivités avec lesquelles elle est encore engagée. «  Aujourd'hui, 91 de nos clients n'ont plus aucun prêt sensible à leur actif », se félicite Philippe Mills.
Autre élément favorable pour la Sfil : la mise en place du fonds de soutien aux collectivités locales engagées dans une désensibilisation de leurs prêts. Doté de 1,5 milliard d'euros, il devrait être opérationnel en octobre, une fois sa doctrine d'intervention définie. C'est Régis Baudoin, conseiller du directeur général pour les affaires régionales au Trésor qui, selon nos informations, en prendra la direction.
Pour mettre toutes les chances de son côté, la Sfil s'emploie à conditionner l'obtention de nouveaux prêts à des conditions avantageuses pour les collectivités à ces renégociations. « C'est un levier fort pour renégocier, précise Philippe Mills, si une collectivité ou un hôpital qui a des crédits sensibles doit financer un investissement majeur, nous proposons un package à prix coûtant qui permet de s'extraire définitivement du risque que représentent ces crédits. »
Pour la Sfil, le sujet est crucial : en pertes de 69 millions d'euros en 2013, la banque devrait rester dans le rouge en 2014. Et même si cela était « prévu dans son plan de marche », la banque n'en doit pas moins prouver la résilience de son modèle économique.

Un partenaire : La Banque Postale

Pour compenser les coûts liés aux renégociations, mais aussi aux contentieux en cours, soit 212 affaires, la Sfil compte sur la baisse de ses coûts de financement sur les marchés, via la Caisse française de financement local, mais aussi sur la montée en charge progressive des crédits accordés aux collectivités locales par son partenaire, La Banque Postale.
En attendant d'atteindre son régime de croisière, d'autres ajustements sont prévus pour modérer ses coûts. La banque va ainsi quitter l'ancienne tour de Dexia à la Défense, à Paris, pour rejoindre des locaux moins onéreux, partagés avec La Banque Postale, à Issy-les-Moulineaux. 
Sharon Wajsbrot, Les Echos

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0203768022824-la-sfil-veut-passer-la-vitesse-superieure-pour-traiter-les-prets-toxiques-1041635.php?rmfhHj4uqDftP6w8.9
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lundi 8 septembre 2014

Montoire empêtré dans les emprunts toxiques

http://www.lanouvellerepublique.fr/Toute-zone/Actualite/24-Heures/n/Contenus/Articles/2014/09/08/Montoire-empetre-dans-les-emprunts-toxiques-2037569

Montoire empêtré dans les emprunts toxiques

Comment la ville de Montoire va-t-elle réussir à se sortir du guêpier où elle s’est jetée en recourant en 2006 aux emprunts proposés par Dexia ?
Comme d'autres communes françaises, petites, moyennes ou grosses, Montoire a recouru dans les années 2006 à la banque Dexia pour trouver les moyens financiers de son développement.
Et, aujourd'hui, tout comme Montoire, certaines se débattent pour éviter la cessation de paiement et la mise sous tutelle du préfet. Plusieurs se sont d'ores et déjà regroupées pour se défendre par des actions en justice.
« En 2006, c'est un peu plus de trois millions qui ont été empruntés en renégociant divers emprunts que la Ville avait déjà souscrits. Un emprunt sur vingt-cinq ans avec malheureusement une parité basée sur l'euro et le franc suisse. Positive les deux premières années, la situation s'est ensuite dégradée malgré l'action d'un fonds de soutien de l'Etat », confiait hier le maire Guy Moyer, élu en mars dernier, après avoir été premier adjoint du maire Pierre Roger à la tête de la commune de 2010 à 2014.
« En 2010, la Ville a renégocié la durée du prêt de deux années avec Dexia qui s'engageait à ce que les intérêts ne dépassent pas 6 %. Cette année, Dexia a été remplacé par la société de financement local (SFIL). » 
Et le maire de préciser que le rendez-vous programmé en mai avec la SFIL a été dénoncé, qu'il n'a jamais réussi à rencontrer un représentant de la banque et que ce 25 août, lors de la proposition du rendez-vous attendu, on lui a annoncé par téléphone des intérêts passés à 12 %. « Le chiffre définitif sera arrêté ce mercredi 10 septembre lors de notre rencontre et pourrait avoisiner les 16 %. On nous réclamerait donc pour le 1er octobre 300.000 € supplémentaires qui s'ajouteront aux 236.768 € que nous avons déjà budgétisés ! »
 " On nous demande 300.000 € supplémentaires d'ici le 1er octobre "
Depuis, c'est le branle-bas de combat : demande de rendez-vous en sous-préfecture d'abord accepté pour mardi 2 septembre et reporté à ce lundi, courrier d'information daté du 1er septembre aux parlementaires, à la Région, au Département, à la communauté de communes… réunion de crise jeudi de l'ensemble du conseil municipal et des personnels. 
Et ce lundi, rendez-vous en sous-préfecture et distribution en boîte aux lettres d'un courrier du maire invitant les habitants « à se préparer si besoin à une mobilisation générale ».
chiffres-clés
 > En 2013, pour 2.868.416 € de capital restant dû, à un taux de 5,38 %, on arrivait à un total à payer de 236.768 € dont 80.304 € d'amortissement et 156.464 € d'intérêts.
 > Pour 2014, il reste un capital de 2.788 111 € avec un taux à 16,13 %, on arrive à un total à payer de 540.288 € dont 84.319 € d'amortissement et… 455.968 € d'intérêts !
Édith Van Cutsem

mercredi 3 septembre 2014

Une réponse à une question de Franck Keller

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De Pierre Sémat Adjoint délégué aux finances AUT à Villeneuve les maguelone, réponse à  Franck Keller conseiller UMP de Neuilly-sur-Seine :

A la question : Quels atouts ....
"Surement quelque chose dont à l'évidence vous ne possédez ne serait-ce un échantillon : l'intelligence"

à méditer la phrase de Pierre Desproges : 
"Il vaut mieux se taire et passer pour un con plutôt que de parler et de ne laisser aucun doute sur le sujet".

lundi 1 septembre 2014

The girl can't help it - La blonde et moi

Emprunts "toxiques" : le gouvernement fixe des règles aux collectivités

http://www.boursorama.com/actualites/emprunts-toxiques--le-gouvernement-fixe-des-regles-aux-collectivites-c310407ac87184f1cbd9b58a4aa2f0b0

Emprunts "toxiques" : le gouvernement fixe des règles aux collectivités
Le gouvernement veut empêcher les collectivités de souscrire de nouveau des emprunts dits "toxiques" et limite pour ce faire à des formules éprouvées les mécanismes d'indexation des taux de ces prêts, selon un décret publié au Journal Officiel samedi.
Le texte "vise à préciser les conditions de souscription d'emprunt et de contrats structurés par les collectivités territoriales, leurs groupements et les services départementaux d'incendie et de secours afin de les protéger des emprunts structurés à fort risque", précisent les services de Matignon, de Bercy et de la place Beauvau.
Le décret oblige notamment les souscripteurs publics à souscrire des emprunts dont le taux, variable, est ajusté en fonction de règles communément utilisées dans la zone euro.
Nombre d'emprunts à problèmes avaient été souscrits en francs suisses, avec un taux d'intérêt fluctuant en fonction du libor, un taux du marché londonien.
Les taux d'intérêt variables des emprunts doivent être "un taux usuel du marché interbancaire de la zone euro, du marché monétaire de la zone euro ou des emprunts émis par un État membre de l'Union européenne dont la monnaie est l'euro", est-il précisé.
Le taux d'intérêt ne peut également pas "devenir supérieur au double de celui le plus bas constaté dans les trois premières années de la vie de l'emprunt".
L'affaire des emprunts "toxiques" concerne quelque 1.500 collectivités ou organismes publics, et a généré au moins 300 contentieux.
Ces collectivités avaient souscrit dans les années 2000 des emprunts à taux variables, dont les remboursements ont fortement augmenté au fil des ans jusqu'à devenir insoutenables.
Cet été, le Parlement, puis le Conseil constitutionnel, ont validé une loi afin de protéger les intérêts de l'État des multiples recours intentés par des collectivités.
La principale banque ayant fourni ces prêts, Dexia, est en faillite, et son "héritière", la SFIL, ne peut en effet fonctionner qu'avec la garantie de l'État.
Lors des débats à l'Assemblée, Christian Eckert, secrétaire d'État du Budget avait estimé que "beaucoup de fautes ont été commises, par certaines collectivités, des banques" ainsi que par l'État qui "n'a pas vu complètement le risque financier dans lequel il s'engageait" en décidant d'entrer au capital de Dexia sous la majorité précédente.
san/fga/abb
Commentaire intempestif :
Voilà une mesure qu'elle est bonne, 
une mesure un peu tardive mais bonne, 
une mesure un peu inutile (qui n'est pas aujourd'hui au courant qu'il vaut mieux se dispenser de conclure ce type d'emprunt !) mais bonne. 
La bonne mesure qu'il aurait fallu prendre en 2005 !
Ou plutôt la mesure qui n'aurait pas lieu d'être si le Ministère de l'intérieur, en son temps, n'avait pas cédé au lobby des banques et considéré les crédits structurés non pas comme des "produits de couverture" mais dans leur réalité des "produits spéculatifs", par nature interdits aux collectivités !
Mais on ne refait pas l'histoire, on refait des lois (rétroactives) notamment pour dégager sa responsabilité et sortir d'un risque financier qui maintenant pèse, non pas sur les banques, mais sur les collectivités.
Pierre Sémat