mardi 19 avril 2016

Conseil municipal du 19 avril 2016 : Taux locaux d'imposition 2016

Villeneuve les Maguelone
Mon intervention :

Conseil municipal du 19 avril 2016
Point 9








Taxes directes locales


Après avoir délibéré sur le budget communal pour l'exercice 2016,
vous êtes amenés à vous prononcer sur les taux des trois taxes locales :


Taxe d'habitation : 24,47 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties : 38,93 %

Taxe foncière sur les propriétés non bâties : 183,08%

Conseil municipal du 19 avril 2016 : Budget Primitif 2016

Villeneuve les Maguelone

Mon intervention :
Conseil municipal du 19 avril 2016
Point 8


Budget Primitif 2016

Lors du Débat d'Orientation Budgétaire la communication de Monsieur le Maire vous a permis d'appréhender le schéma directeur du budget soumis à votre vote.
Lors de la commission du 14 avril notre DGS Philippe Gabaudan et moi même avons répondu aux interrogations et demandes d'éclaircissement que vous avez exprimées.

Je remercie au nom de l'ensemble du conseil notre DGS Philippe Gabaudan ainsi que Madame Christine Vallier et l'équipe comptable pour leur implication dans l'élaboration de ce budget.



Le budget primitif 2016 de la commune s'équilibre

à : 16 998 499,69 euros en fonctionnement

et à : 17 055 495,75 euros en investissement


Je vous en propose une lecture par chapitre


La liste exhaustive des investissements significatifs inscrits au Budget fera l'objet d'une communication par Monsieur le Maire qui trouvera sa place à la suite de mon intervention.

Une première remarque « technique ».
Afin d'analyse, je vous remercie de noter que les flux sont «gonflés» par des écritures d'ordre liées à la sécurisation des emprunts.
Pour l'exemple, si nous occultons ces écritures en « Section investissement » l'équilibre s'établit à : 5 734 175,48 €.

Dans la droite ligne du débat d'orientation, le budget que nous soumettons à votre vote confirme notre volonté de poursuivre notre action de maîtrise des frais de fonctionnement, dans la transparence des comptes.

J'évoquerais certaines des contraintes auxquelles ce budget se doit de faire face :

La baisse des dotations de l'état :
Pour mémoire : Montant des dotations de l'état :
2013 : 1 721 030 €,
2014 : 1 625 919 € soit - 95 111 €,
2015 : 1 383 623 € soit - 242 236 €
2016 : 1 084 009 € soit - 299 694 €

Si 2014 avait vu une baisse des dotations de 95 111 € par rapport à 2013
et 2015 une baisse de 242 236 € par rapport à 2014 ; 2016 subira une nouvelle baisse des dotations de 299 694 €
Soit, pour notre commune une baisse cumulée de : 637 041 €
A ce jour les seules baisses des dotations de l'état cumulées depuis 2013, et à seule fin de compensation pèsent mathématiquement sur les taux communaux d'imposition pour 11,60%.
Pour 2017 un bruit a couru d'un arrêt de la baisse de ces dotations ; ce bruit a été formellement démenti le 24 mars dernier par le secrétaire d'état au Budget, monsieur Christian Eckert.
La dette, sa gestion :
En 2016 le remboursement du capital de la dette sera couvert par 53,42%
de l'Autofinancement Prévisionnel : 1 493 843
Pour un remboursement de capital de la dette de : 798 000 €
Le budget qui vous est présenté recourt à l'emprunt
à hauteur de 200 000 €,
comme nous venons de le voir, celui-ci est inférieur au capital remboursé sur ce même exercice soit 798 000 €.
Ce budget participe en cela au désendettement que nous avons initié depuis le début de nos mandatures.

Mais en 2016, notre dette ne peut que s'accroître
Lors du conseil municipal du 21 janvier 2016, vous avez donné mandat à monsieur le maire de négocier avec la Sfil la sécurisation d'une partie des emprunts structurés.
Vous aviez fixé comme limite du mandat un montant brut de pénalité de : 4 490 000,00 € pour un taux d'intérêt de: 3,26 % sur une durée de 13 ans.

La négociation a pu se conclure pour une pénalité de :
4 100 000,00 et un taux d'intérêt de 3,06 % sur une durée de 13 ans.
Soit en retrait de 390 000,00 € et 0,20% d'intérêt de ce que prévoyait le mandat.

C'est à dire pour être clair que la sortie de 2 des emprunts structurés dont le capital restant dû s'élève à : 3 620 372,26 € est soumis à une pénalité réelle de 5 282 000, 00 €
5 282 000, 00 € dont 4 100 000, 00 € sont capitalisés (pour être clair, qui viennent gonfler la dette, et sont soumis à intérêts) et 1 182 000,00 € inclus dans le taux de 3,06%.
Une pénalité certes abondée par une aide de l'état, une aide à percevoir annuellement par fraction durant la durée du prêt pour un montant total de 2 742 497,00 €, soit annuellement: 210 961,31 €.
Soit une pénalité à la charge des seuls contribuables qu'ils soient locaux ou (et) nationaux.
Vous constaterez de ma part aucun triomphalisme, ni, comme j'ai pu le constater dans diverses collectivités, aucune tentative pour faire passer la part de pénalité incluse dans le taux comme une concession arrachée à la SFIL.
C'est aussi en cela que nous avons voulu pour ce dossier une transparence et une lisibilité exemplaire.

Une dernière précision, que je vous demande de garder en mémoire lorsque nous évoquerons les nouveaux taux communaux d'imposition :
La sécurisation que je viens d'évoquer interviendra après que l'échéance de juin 2016 soit payée au taux contractuel.
Taux que nous pouvons situer ce jour aux alentours de 20% .

Le budget 2016 que nous soumettons à votre vote, vous n'en doutez pas, fait face aux traditionnelles hausses : fluides, inflation, glissement vieillesse technicité... Ce budget affirme notre volontarisme en matière d'économie de frais de fonctionnement tout en préservant un service public de qualité et en assurant la stabilité des tarifs.

Vous avez constaté que le compte 73 Impôts et Taxes est budgété en retrait de 641 733,92 € par rapport au compte administratif 2015.

soit : en baisse globale attendue de la pression fiscale communale
de 8,63 %.

Ceci principalement par l'effet combiné :

- D'une part de la valse hésitation de l'état qui dans un premier temps, en 2015, a supprimé certains abattements et dans un deuxième temps, pour 2016 les a, en partie, rétablis.
- Et d'autre part de notre volonté de faire dès 2016 bénéficier au plus tôt les Villeneuvois des effets positifs de la sécurisation de la dette que nous venons d'évoquer.

Vous allez être amenés à vous prononcer « Point 9 » sur les taux
communaux d'imposition pris en compte par ce budget.
Des taux ramenés à :
concernant
  • la taxe d'habitation du taux de 26,03% à 24,47%
  • la taxe foncière sur les propriétés bâties du taux de 41,42% à 38,93%
  • la taxe foncière sur les propriétés non bâties du taux de 194,77% au taux de 183,08%. (soit pour celui ci un taux inférieur à celui de 2009)

Une baisse des taux communaux d'imposition qui sont une première réponse à l'engagement moral que nous avons pris en 2015 envers les Villeneuvois.
Une baisse raisonnée des taux communaux d'imposition qui nous permet d'afficher, dans ce budget répondant à l'obligation de sincérité, un autofinancement prévisionnel de : 1 493 843, 16 €.

Mon propos a été de présenter le budget 2016 et de développer certains points liés directement à ma propre délégation, je ne peux qu'inciter mes collègues à faire de même.

Je vous remercie de votre attention, je rends la parole à Monsieur le Maire afin que notamment il vous présente les choix qui ont été retenus en matière d'investissement.


Conseil municipal du 19 avril 2016 : affectation du résultat 2015

Villeneuve les Maguelone

Mon intervention :
Conseil municipal du 19 avril 2016
Point 6





Affectation de résultat 2015




L'approbation du compte administratif nous permet de procéder à l'affectation des résultats constatés à l'issue de l'exercice 2015.

Je vous propose d'affecter l'excédent de fonctionnement soit :
2 193 151,78 € en totalité en investissement.

Afin de financer :

- pour : 228 590,23 €
le déficit de la section investissement 2015,

- pour : 1 040 329,16
les restes à réaliser 2015,

- le solde : 924 232,29 €
dans le but de limiter le recours à l'emprunt, finançant pour partie les investissements 2016.



Conseil municipal du 19 avril 2016 : Compte administratif 2015

Villeneuve les Maguelone
Mon intervention :
Conseil municipal du 19 avril 2016
Point 4





COMPTE ADMINISTRATIF exercice 2015




En tant qu'adjoint au maire en charge de la délégation finances, je me dois de vous assurer
  • d'une part que le compte administratif qui vous a été remis est conforme au compte de gestion présenté par le Trésorier comptable de la Commune,
  • d'autre part qu'il reflète les exactes conditions d’exécution du budget.


Nous allons être amenés à nous prononcer sur la structure, la forme et la régularité du compte administratif, et à attester de sa conformité à la réalité de la gestion communale.

Je vous rappelle qu'il ne s'agit ici en aucun cas d'une approbation politique de cette gestion.

Avant de passer au vote, j'attirerai votre attention sur quelques points qui me semblent significatifs et par, là même, méritent d'être soulignés.








Fiscalité :
En 2015, personne ne l'aura oublié, les taux communaux d'imposition que nous avions réussi précédemment à maintenir au niveau de 2009 ont été largement augmentés.

Passant à :
pour la taxe d'habitation au taux de 26,03%
pour la taxe foncière sur les propriétés bâties au taux de 41,42%
pour la taxe foncière sur les propriétés non bâties au taux de 194,77%.
Soit une augmentation :
- Pour les taux communaux relatifs à la taxe d'habitation et à la taxe foncière d'environ 21,90%
- Pour les taux communaux relatifs à la taxe foncière sur les propriétés non bâties environ 5,17%.

En outre, l'état ayant décidé de revenir sur certains abattements, nombre de nos concitoyens ont été encore plus durement impactés que cette augmentation des taux ne le laisserait entendre.


Revenons à l'exécution du Budget 2015,

En fonctionnement : hors opérations d'ordre de transfert :
Taux de réalisation :
- Dépenses :
Charges à caractère général : 87%
Charges de personnel : 97%
Charges de gestion courante: 96%
Charges financières : 94%
Charges exceptionnelles : 97%
Charges calculées : 100%
Divers : 99%
- Recettes :
Fiscalité locale : 109%
Subventions et participations : 90%
Produits courants : 102%
Produits exceptionnels : 79%
Divers : 136%

Un compte administratif qui affiche :
En Fonctionnement :
Réalisations de l’exercice :
Dépenses : 11 115 689,67 €
Recettes : 13 128 841,45 €
Excédent de fonctionnement reporté : 180 000,00 €
Excédent de fonctionnement à fin 2015 : 2 193 151,78 €
Soit :
une capacité d'autofinancement brute de : 3 470 440 €
et une capacité d'autofinancement nette de : 2 522 247 €

Un bémol pour doucher éventuellement un optimisme béat, je vous rappelle que pour le calcul de la capacité d'autofinancement les provisions sont réintégrées ici pour :1 476 665 € et que ces provisions prouveront et trouveront toute leur utilité dans le budget 2016,

En Investissement :
Taux de réalisation :
Hors opérations d'ordre de transfert, hors ligne de trésorerie, hors restes à réaliser.

- Dépenses:
Dépenses d'équipement : 34%
Remboursement de la dette : 100%

- Recettes :
Pour mémoire :
L'emprunt de 200 000 € inscrit au budget 2015 n'a pas été mobilisé.
Dotations et fonds globalisés : 106%
Subventions reçues : 46%
Autres recettes : 66%

Un compte administratif arrêté :
En Investissement :
Réalisations
Dépenses : 2 342 512, 57 €
Recettes : 3 293 394,13 € dont excédent de fonctionnement capitalisé (1 806 383,94 €) :
Solde d'exécution négatif reporté N-1 :
Dépenses : 1 179 471,79 €
Déficit section investissement à fin 2015 : 228 590,23 €

Les restes à réaliser imputables à l’exercice se montant à:
En dépenses : 1 461 446,00 €.
En recettes : 421 117,00 €.
nous permettent d'afficher en excédent le résultat cumulé à fin 2015 pour : 924 232,29 €.


Concernant notre dette :
Fin 2007 elle apparaissait dans les comptes de la commune pour 18,286 millions d'euros, elle y figure au 31/12/2015 pour 12,640 millions d'euros. Soit en baisse de plus de 30%.

A ce jour notre capacité de désendettement :
Capacité de désendettement = encours de la dette  / épargne brute
Epargne brute = recettes réelles de fonctionnement - dépenses réelles de fonctionnement hors travaux en régie
qui en 2007 était de 22 ans est fin 2015 de 7 ans
certes une amélioration sensible mais à comparer à la moyenne de la strate: 4 ans.
Une amélioration qui sera en grande partie remise en cause par la prise en compte de la pénalité liée à la sortie de l'emprunt toxique assis sur le rapport euro-franc suisse.
Je ne m'étendrais pas ici davantage sur la problématique de la dette, nous ne tarderons pas à y revenir.

Notre trésorerie
Concernant notre trésorerie pléthorique près de 4 305 000 €
Elle s'explique par :
1 600 000 € de provision pour risques (liée aux emprunts toxiques)
1 662 672 € de dettes fournisseurs et sociales (ces retards de paiements étant exclusivement dus au changement de trésorerie).
1 040 329 € de couverture des restes à réaliser 2015

Vous avez tous lu avec intérêt, page 4 du document qui vous a été remis, l'ensemble des ratios financiers relatif à notre commune comparés à la moyenne nationale de la strate, je n'y reviendrai donc pas.


Je vous remercie de votre attention et je rends la parole afin que nous passions au vote.

mercredi 16 mars 2016

Conseil municipal du 15 mars 2016 Débat d'orientation budgétaire.

Conseil municipal du 15 mars 2016 Débat d'orientation budgétaire.
Noël Ségura , Maire de Villeneuve les Maguelone.


ORIENTATIONS BUDGETAIRES 2016

Le débat d’orientations budgétaires est un temps privilégié de débat démocratique pour déterminer les priorités qui guideront l’élaboration du budget de la Ville pour 2016. Il doit être réalisé dans les deux mois qui précèdent le vote du Budget Primitif en conseil municipal.
Il s’agit d’un débat qu’il convient d’appréhender avec recul compte tenu des paramètres nouveaux tels les transferts de compétences vers la métropole et leurs conséquences financières ou de paramètres toujours d’actualité mais que la commune ne maîtrise pas:
-Contentieux liés à la réalisation de la Maison de retraite,
-Contexte budgétaire avec notamment la baisse pluri annuelle de la DGF,

La construction du budget primitif 2016 reposera donc sur des choix qui vous sont aujourd’hui proposés et qui nous sont pour certains imposés.

  1. LE CONTEXTE NATIONAL
Dans une conjoncture fragile pour la croissance et l’emploi, la loi de finances 2015 et la loi de programmation 2014-2019 reposent sur des hypothèses prudentes. La croissance est estimée à 1% et l’inflation à 0,9%.
Dans ce contexte, après l’effort de 1,5 milliards d’euros demandé aux collectivités en 2014, c’est une baisse cumulée de 28 milliards d’euros qui leur est imposé à l’horizon 2017, repartie à hauteur de 70% pour les communes et 30% pour les intercommunalités.
Les collectivités sont donc amenées à réinterroger leurs compétences, leurs actions et leurs modes de gestion.
Par ailleurs le gouvernement a engagé une réforme de la DGF. Cette réforme a pour objectif de réduire les écarts non justifiés de DGF/habitant, de remettre à plat les 30 critères de répartition afin de les rendre pertinents et péréquateurs et d’inciter au renforcement des intercommunalités en incitant toujours plus à l’intégration.

  1. LE CONTEXTE INTERCOMMUNAL
Notre intercommunalité est désormais une Métropole. Il en a résulté de nombreux transferts de compétence et donc un impact certain sur la structure de notre budget et le montant des attributions de compensation qui sont désormais négatives. L’impact de ces transferts, comme la fin de la gestion de certains services au nom et pour compte de la métropole générera donc mathématiquement une baisse en volume de notre budget communal.


C) LE CONTEXTE LOCAL

1) L’exécution du budget 2015
  • Le budget 2015 s’est élevé en dépenses à 13,308 M€ pour le fonctionnement et 3,521 M€ pour la section d’investissement.
  • La commune n’a pas été amenée à souscrire l’emprunt de 200 000€ inscrit au budget primitif 2015, grâce à une trésorerie et des besoins de financement maîtrisés.
Le montant du capital restant dû suite à emprunts, qui était de 18,23 M€ en 2008, est désormais (au 31 décembre 2015) de 12,639 M€ soit en baisse de prés de 31% !
Le stock de dette représente désormais 1313 euros/habitant (calculé sur la base de la population légale 2013 soit 9623 hab.). Ce montant est malgré tout toujours largement supérieur à la dette moyenne des communes de la même strate que Villeneuve (pour mémoire : 870 euros/habitants à fin 2014).
  • La commune a été contrainte de voter une importante augmentation de ses taux de fiscalité pour faire face à ses emprunts toxiques qui ont fortement augmentés avec la baisse de la valeur de l’Euro face au Franc Suisse.
  • La poursuite d’une politique active de recherche de sources externes de financement nous a permis d’encaisser plus de 681 000€ de subventions et participations de nos partenaires.
  • Les opérations suivantes ont pu être réalisées : l’aménagement d’une première tranche du boulevard Carrière Pélerine, la fin de la réhabilitation du cordon dunaire, la réfection complète des toitures de l’école Bouissinet, l’agrandissement de l’aire de camping car, les études de création d’une nouvelle crèche, l’aménagement de la troisième partie du cimetière, l’accès au haut débit pour nos écoles élémentaires, l’achat de parcelles dans les zones d’interventions stratégiques de la commune

2) Les objectifs 2016

L’effondrement de l’Euro face au Franc Suisse, voulu par la BCE et les spéculateurs, a entraîné une profonde dégradation de notre situation financière dont le protocole d’accord conclu avec la SFIL permettra uniquement d’arrêter la chute sans offrir de grandes marges de manœuvres. Toutefois, conformément aux engagements moraux pris, une baisse sensible des impôts sera réalisée en 2016. Cette situation ne sera permise que grâce à la poursuite de la maîtrise drastique de toutes les charges de fonctionnement.
  • les recettes
1) Les dotations
Les dotations de l’Etat sont en baisse à nouveau de 4,5 milliards d’euros nationalement ce qui se traduira par une baisse de plus de 250 000€ de nos dotations 2016. Compte tenu des décisions déjà prises au plan national, ces dotations baisseront encore d’au moins 260 000€ en 2017. Ainsi en quatre ans notre DGF aura été réduite de près de 800 000€, soit l’équivalent de 13 points de fiscalité !

2) Les subventions
La recherche du financement de projets par nos partenaires institutionnels et notamment l’intercommunalité reste indispensable. Toutefois la reforme des compétences des Départements et Régions (qui ont perdu leurs clauses de compétence générale au 1er janvier 2016), ajoutée à la nouvelle carte des Régions et aux baisses de dotations que connaissent tous les niveaux de collectivités ne laisse pas augurer de bonnes perspectives.

3) Les impôts et taxes.
Les bases de recettes fiscales devraient évoluer de 1,1% par l’effet conjugué de leur revalorisation législative et de la faible augmentation physique de l’assiette.
Les contentieux sur le PLU et certains permis de construire ont ici de fortes incidences. La progression des bases fiscales a été interrompue par l’annulation partielle du PLU alors que deux permis de lotir étaient purgés de tout recours. Les conséquences directes de ce contentieux portent sur la perte de plus de 600 000€ de bases fiscales, sans compter plus de 850 000€ de recettes de participations des aménageurs dont certaines sont définitivement perdues. Il faut rajouter a ces pertes les conséquences de la non réalisation des logements sociaux prévus dans ces lotissements et donc sur l’évolution des pénalités à payer à ce titre.

Notons également que compte tenu des transactions actuelles du marché foncier sur l’ancien, le produit de la taxe additionnelle aux droits de mutation devrait rester stable.

Les taux d’imposition seront donc l’une des variables d’ajustement de l’équilibre budgétaire mais seront anticipés, nous l’avons vu plus haut, à la baisse.
  1. Les cessions
Comme en 2015, la cession d’actifs et plus particulièrement de terrains ne présentant pas d’enjeux stratégiques de préservation de nos zones naturelles sensibles ou celle de bâtiments mal adaptés à leur usage actuel, sera recherchée.

  • les dépenses
Les objectifs de gestion resteront fixés en retenant des clignotants déterminés en fonction des recettes réelles de fonctionnement (hors produits exceptionnels, travaux en régie,  excédent reporté et opérations d’ordre) 

  1. La masse salariale :
Nous devrons continuer à avoir pour objectif de situer la masse salariale à un maximum de 50% des recettes réelles de fonctionnement. La conjonction de plusieurs facteurs entraînera de toute façon une hausse mécanique, estimée à 1,6%, de cette masse salariale : 
- Le glissement vieillesse/technicité, qui résulte de la progression des agents dans leur grille indiciaire (il générera une progression estimée à 0,7%)
- La hausse de l’assurance du risque statutaire.
- La revalorisation de la carrière des agents de la catégorie B et C
  - La hausse du taux du SMIC horaire.
  1. Les charges à caractère général :
L’objectif d’évolution moyenne restera fixé à 0%

  1. Les subventions
Toutes les demandes de subvention feront l’objet d’une étude précise. Le programme d’aide à la réhabilitation des façades restera suspendu.

4. La dette

Avec le protocole signé avec la SFIL, la Commune a augmenté significativement son endettement et restent dans le stock de dette 2.23M€ de « produits toxiques ».
Il est aussi utile de rappeler, comme chaque année, qu’en plus de ce prêt « structuré », la commune supporte un stock de dette en Franc Suisse (datant du début des années 2000) dont la seule perte de change a coûté plus de 86 000€ à la commune en 2015 et peut être ce jour estimé, pour 2016, à environ 95 000€.

Aussi, le budget 2016 devra dégager un autofinancement qui permettra de réenclencher une politique de maîtrise de l’endettement et comme chaque année, la renégociation partielle de la dette restera visée, si nous observons des opportunités sur les taux à long terme.

Le plafond de l’emprunt 2016 ne devra donc pas dépasser 50 % du capital remboursé et devra donc être fixé au maximum à la somme de 0,4 M€ en 2016.
      
       5. Les investissements
En 2016 nous engageront de nouvelles opérations structurantes pour accompagner le développement de la commune et réaliseront les travaux prévus dans notre agenda d’accessibilité des bâtiments communaux. Nous procéderons aussi au renouvellement des chaudières des écoles Rousseau, Bouissinet et Dolto primaire et du centre Bérenger de Frédol pour installer des chaudières à condensation et haut rendement énergétique. La création d’un bassin de rétention au boulevard des Moures, la création d’un préau à l’école Dolto primaire, la réhabilitation des anciens locaux Agrimat en Maison des Associations, l’ouverture des locaux du « Pole Famille », le financement d’une nouvelle crèche et la poursuite de notre politique foncière seront les principaux axes de notre politique d’investissements.
La Métropole réalisera pour sa part la 2ème tranche de réhabilitation du boulevard Carrière Pèlerine ainsi que la rénovation de la rue des mères et de la rue du levant.

Nous continuerons aussi les aménagements permettant d’améliorer le quotidien des Villeneuvois et un effort tout particulier sera fait en direction de l’informatisation de nos écoles et du renouvellement de leur mobilier. Enfin, je n’oublierai pas les travaux sur l’église (création d’un sas et réfection de toitures).

      6. L’autofinancement
En 2016, le remboursement du capital de la dette (796 000 € hors refinancement) continuera à être couvert par l’autofinancement, sans adjonction de produits exceptionnels ou de modification du plan d’extinction de la dette.

CONCLUSION

Nous poursuivrons, avec persévérance, les méthodes d’action mises en place depuis 2008 :
- Promotion des investissements qui privilégient le développement durable, la sécurité des utilisateurs et les économies de coûts de fonctionnement à terme,
- Maîtrise de tous les coûts de fonctionnement
- Gestion en mode projets, pour intégrer l’ensemble des coûts de fonctionnement induits par chaque opération dès leur conception.
Ce sont ces méthodes qui nous permettent de poursuivre nos actions de développement et d’équipement de la commune, tout en maitrisant le maintien de la qualité de notre cadre de vie, chère à l’ensemble des Villeneuvois.


jeudi 28 janvier 2016

Emprunts toxiques : Conseil municipal du 21 janvier 2016 - 2 -

Mon intervention :


Je ne reviendrai pas sur ce qui vient d'être dit, je me contenterai d'amener quelques précisions.

Si on excepte une certaine conférence de presse relayée par Midi Libre le 25 février 2011 organisée par d'anciens élus emmenés par monsieur Jean-Claude Bonnafous, conférence par laquelle celui ci affirmait avoir totalement appréhendé ces crédits dans leur complexité, les justifiait et entendait les assumer, la gestion de ce dossier par notre équipe n'a guère suscité de critiques et si j'ai bonne mémoire, la quasi-totalité voire la totalité des décisions relatives à ce dossier ont été prises à l'unanimité du Conseil Municipal.

Je soulignerai aussi que Monsieur Le Maire, notre D.G.S. Philippe Gabaudan et moi-même avons tenu à ce que ce dossier, plus que tout autre, soit géré dans la plus grande transparence.

Je ne vous présenterai pas la décision que nous allons être amené à prendre aujourd'hui comme la solution idéale espérée.
Je dirai que l'option qui nous est proposée, et je serai tenté, avec d'autres, de dire imposée, que cette option m'apparaît comme la moins mauvaise, la seule qui permette une gestion lisible de la commune dans le temps.

Le recours aux tribunaux, même s'il se révélait gagnant nous entraînerait par le jeu des reports, des appels successifs dans une procédure au long cours d'une durée probable d'une dizaine d'années durant lesquelles le budget communal aurait à subir les aléas liés au taux contractuel.

L'effort financier supplémentaire imposé à la commune afin de sécuriser cet emprunt et le ramener à un taux fixe acceptable est voisin de 5,5 millions d'euros pour un capital restant dû légèrement inférieur à 3 millions d'euros, certes l'état nous assure d'une aide de 54,05% de la pénalité de sortie mais la commune (et par conséquent le contribuable villeneuvois) n'est pas épargnée d'un conséquent effort financier.

Vous avez tous remarqué que la sécurisation qui est soumise à votre approbation interviendrait échéance de juin 2016 payée au taux contractuel que nous pouvons estimer à ce jour à 20% .
En effet nous avons pris la décision de ne pas accepter de limiter l'intérêt de cette échéance au taux de 3,25% ce qui aurait eu pour conséquence d'augmenter le capital restant dû de la différence entre le taux contractuel et l'intérêt servi.

Pour terminer et pour être complet, j'attire votre attention sur le fait que si nous ne réglons pas ici la totalité du problème villeneuvois lié aux emprunts structurés, nous réglons ici le problème le plus criant.

Nous n'oublions pas que, malgré cette sécurisation, notre dette inclura toujours :

- Pour plus de 2,2 millions d'euros un emprunt structuré basé sur le CMS 30 ans classé 1E sur la charte Gissler dont certes le risque n'est pas ce jour avéré mais reste réel et présent.
ainsi que
- Pour un total de près de 1,5 million d'euros, 3 emprunts en francs suisses dont les échéances subissent un écart de change fortement défavorable (écart de change supporté pour les échéances 2015 : près de 87 000€).

C'est aussi pour ces raisons qu'il m'apparaît urgent et souhaitable de saisir l'opportunité de sécuriser aujourd'hui le risque lié à l'emprunt structuré basé sur euro / franc suisse.