jeudi 26 février 2015

Villeneuve les Maguelone : Budget 2015



Ne voulant pas participer ni à la foire des "y a qu'à - faut qu'on",
ni mêler ma voix à la meute aboyant au loup oubliant que c'est eux qui l'ont invité,
je m'exprimerai sur le sujet quand certaines polémiques auront vécues.
Seule constatation que je souhaite partager :
A ce jour, sans nouvelles économies, nous sommes sur une base d'augmentation des taux communaux près de 34%.
Je pense donc qu'il y a mieux à faire que polémiquer, et j'essaie de m'y employer.
Bien cordialement

Pierre Sémat
Toujours adjoint délégué aux finances Villeneuve les Maguelone.

EMPRUNTS TOXIQUES FONDS DE SOUTIEN DOUBLÉ MAIS TOUJOURS DÉRISOIRE

L’HUMANITÉ DU 26 FÉVRIER 2015
EMPRUNTS TOXIQUES FONDS DE SOUTIEN DOUBLÉ MAIS TOUJOURS DÉRISOIRE
JEUDI 26 FÉVRIER 2015


L’AUGMENTATION DU FONDS DE SOUTIEN DÉCIDÉE PAR LE GOUVERNEMENT POUR LES COLLECTIVITÉS ET HÔPITAUX VICTIMES DES EMPRUNTS TOXIQUES, ET AFFAIBLIS DEPUIS L’ENVOLÉE DU FRANC SUISSE (VOIR CIDEFIL DU 25 FÉVRIER 2015), S’AVÈRE LARGEMENT INSUFFISANTE.

CHRISTOPHE FAVERJON MAIRE D’UNIEUX ET VICE-PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION DES ACTEURS PUBLICS CONTRE LES EMPRUNTS TOXIQUES (APCET) , EXPLIQUE DANS L’HUMANITÉ DU 26 FÉVRIER 2015 QUE «  SI CETTE RÉACTION DE L’ÉTAT N’EST PAS UNE MAUVAISE NOUVELLE ET VA PEUT-ÊTRE PERMETTRE DE RÉGLER QUELQUES SITUATIONS, ELLE N’APPORTE AUCUNE SOLUTION PÉRENNE ET DÉFINITIVE FACE AUX EMPRUNTS TOXIQUES. ET LES VICTIMES RESTENT TOUJOURS À LA MERCI D’UNE POTENTIELLE NOUVELLE ÉVOLUTION DU FRANC SUISSE.  »

IL S’INQUIÈTE NOTAMMENT D’UNE ABSENCE DE VOLONTÉ POLITIQUE DE L’ÉTAT. «  IL FAUDRAIT FAIRE PAYER AUX BANQUES LES CONSÉQUENCES DE LEUR INCONSÉQUENCE. IL EST INSUPPORTABLE ET INJUSTE DE FAIRE PAYER LES EXCÈS DE LA FINANCE AUX CONTRIBUABLES  ».

Emprunts toxiques : "l'Etat n'est pas totalement blanc"


Emprunts toxiques : "l'Etat n'est pas... par Europe1fr

Michel Klopfer nous explique ce que sont les "emprunts toxiques" contractés par des collectivités locales et le mécanisme d'aide mis en place par l'Etat.

mercredi 25 février 2015

Emprunts toxiques : Blog Claude Bartolone

Blog de Claude Bartolone - 25/02/2015 11:01:49

24 février 2015 - La loi du 29 juillet 2014 sur les emprunts structurés est une victoire de la présente majorité contre la finance folle. Elle est une victoire contre les menaces qui inquiétaient les collectivités locales victimes des spéculateurs financiers, en créant un fonds ad hoc destiné à les apaiser. Elles négocient désormais la sortie des taux scandaleux avec les banques actuelles dont, principalement, la Société de financement local.
J'avais découvert, lorsque je fus élu à la présidence du Conseil général de Seine-Saint-Denis en 2008, que 97% de la dette du département contractés par mes prédécesseurs étaient constitués d'emprunts toxiques. La complexité de ces montages financiers illisibles aux yeux des gestionnaires les plus compétents dissimulait leur insoutenabilité à moyen terme. Une bataille homérique s'était alors engagée entre les victimes de la cupidité de la finance et des banquiers aussi avides qu'imprudents.
J'ai toujours été très attentif à ce que les circonstances économiques imprévues ne menacent pas la stabilité du compromis trouvé. Le gouvernement annonce aujourd'hui un accord avec les collectivités et les banques pour faire face au déplafonnement de la parité du franc suisse et de l'euro et de la montée des taux d'intérêt. Le fond de soutien est ainsi abondé de 1,5 milliards, ce qui le porte à 3 milliards.
L'Etat et les banques ont décidé de consentir cet effort à parité pour la préservation des investissements des collectivités locales et des services publics locaux. Le gouvernement a également obtenu des banques des possibilités accrues de rééchelonnement des dettes des collectivités. Les collectivités locales pourront toujours déposer leur dossier de demande de soutien avant le 30 avril. Les hôpitaux bénéficieront, de leur côté, de 300 millions d'euros supplémentaires pendant 10 ans.
J'ai assumé en 2008 le dévoilement national de ce scandale, en portant le combat devant la population, les médias et le monde de la finance. Les collectivités locales victimes furent incitées à rejoindre une association créée à cet effet, l'APCET (Acteurs publics contre les emprunts toxiques). Une commission d'enquête parlementaire fut alors créée, dont j'ai assuré la présidence et qui a abouti à un rapport sans concession adoptée à l'unanimité. La banque Dexia a été condamnée.

Je suis heureux que le combat continue. Il ne s'arrêtera plus.

Le fonds de soutien "emprunts toxiques" doublé

http://www.lopinion.fr/24-fevrier-2015/fonds-soutien-emprunts-toxiques-double-a-3-milliards-21694

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France
Le fonds de soutien "emprunts toxiques" doublé à 3 milliards

La forte appréciation du franc suisse a fait bondir les taux d'intérêts des prêts. Les collectivités locales et les hôpitaux font face à des situations économiques critiques.

Le fonds de soutien aux collectivités locales fragilisées par des emprunts structurés à risque est doublé, à 3 milliards d'euros, et les fonds destinés aux hôpitaux sont multipliés par quatre, à 400 millions, a annoncé mardi le gouvernement français.


lundi 23 février 2015

Croix: les emprunts toxiques pourraient coûter 600000 euros à la Ville cette année

http://www.lavoixdunord.fr/region/croix-les-emprunts-toxiques-pourraient-couter-600000-ia24b58791n2675846

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Croix: les emprunts toxiques pourraient coûter 600000 euros à la Ville cette année
Le franc suisse qui s’apprécie face à l’euro, les taux d’intérêt des emprunts toxiques qui s’envolent : c’est le scénario catastrophe auquel est confrontée la ville de Croix. Rien que cette année, la facture pourrait s’élever à 600 000 euros. En conséquence, des projets pourraient être reportés.

Jamais ces emprunts dits « structurés » qu’on appelle aujourd’hui « toxiques » n’auraient dû être contractés. Mais c’était avant la crise de 2008, quand les risques liés à la dette étaient largement minimisés, voire carrément encouragés par les banques. Des centaines de collectivités se sont laissées tenter par des emprunts en apparence alléchants qui risquent aujourd’hui de leur coûter très cher. Parmi elles, la ville de Croix.
La municipalité a investi massivement au milieu des années 2000, en particulier pour financer son centre petite enfance et une centaine de postes d’agents municipaux. Résultat, en 2008, 85 % de sa dette était constituée d’emprunts toxiques, soit presque 20 millions d’euros à haut risque. Une véritable « épée de Damoclès », aime rappeler Régis Cauche (UMP), élu maire en décembre 2008 après la démission de Bernard Six dont il était l’adjoint.

Un taux à 25 %

Dès son élection, Régis Cauche a entrepris d’assainir la situation. « La préfecture menaçait de nous placer sous tutelle, rappelle-t-il, mon prédécesseur avait déjà reçu trois courriers d’alerte, la situation était périlleuse. » Le maire et son adjoint aux finances Alain Gougenheim sont parvenus à sécuriser 13 des 18 millions empruntés à risque en contrepartie du paiement de 1,4 million de pénalités à la Société générale et à la Caisse d’Épargne. En revanche, une banque a toujours résisté, Dexia. « Pour rembourser les 5 millions restants de façon anticipée, Dexia exige 7 millions de pénalités. C’est inacceptable », protestent Régis Cauche et Alain Gougenheim, qui ont entrepris une action en justice contre la banque. « Nous sommes des gens honnêtes, on demande une solution, nous sommes prêts à négocier. On ne peut pas laisser ce contrat scandaleux sur la tête de nos enfants. »
Il faut dire que la situation devient alarmante. Le taux d’intérêt du prêt Dexia, indexé sur le ratio franc suisse/euro, est passé de 12 % à 25 % en janvier quand le franc suisse s’est envolé. Résultat, dans l’état actuel des choses, la Ville va payer 600 000 euros d’intérêts supplémentaires en fin d’année. « C’est la totalité des subventions de la ville aux associations », remarque l’opposition socialiste. Reste à espérer que le franc suisse ne prenne pas davantage de valeur par rapport à l’euro car, comme le rappelle le maire de Croix, « le taux d’intérêt peut augmenter à l’infini ». Les Croisiens peuvent trembler.

samedi 21 février 2015

Emprunts toxiques : « L’Etat doit donner rapidement de la visibilité aux élus »

http://www.lagazettedescommunes.com/328864/emprunts-toxiques-letat-doit-donner-rapidement-de-la-visibilite-aux-elus-concernes/

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Depuis l’envolée du franc suisse par rapport à l’euro, le dispositif de soutien mis en place par l’Etat, via la création d’un fonds de 1,5 milliard d’euros sur 15 ans, ne tient plus. Selon le consultant Michel Klopfer, des alternatives existent, même si elles ne résoudront qu’une partie du problème. S’il conseille à toutes les collectivités impactées de déposer administrativement un dossier au fonds, il souligne également la difficulté de trouver suffisamment de ressources pour couvrir les échéances dégradées de l’année 2015. Le temps presse.

Parce qu’ils sont activés et même lourdement activés, c’est-à-dire que le rapport entre les deux monnaies de référence a très largement enfoncé le plancher. Dans ces produits activés dits « in the money », le prix payé comprend déjà le coût immédiat de la détérioration du produit, en l’occurrence le fait que l’option se déclenche lorsque l’on tombe au-dessous de 1 euro = 1,40 à 1,45 franc suisse et que l’on oscille en ce moment entre 1,05 et 1,09 franc suisse. Dans le cas d’un produit qui n’est pas activé « out of the money », il y a juste une valeur-temps à l’instant « t », que l’on appelle la volatilité mais qui est d’autant plus importante qu’il reste un nombre élevé d’années.

Les collectivités impactés par ces produits ont-elles intérêt à solliciter l’aide du fonds de soutien mis en place par l’Etat ?

Toutes les collectivités concernées doivent au moins questionner le fonds, car cela ne les engage à rien à ce stade. Celles qui l’ont sollicité fin 2014 auront une réponse fin mars et auront jusqu’à fin mai/début juin pour se décider. Celles qui le feront d’ici au 30 avril, auront une réponse vers la fin juin et pourront se décider jusqu’en août, voire septembre. Se décider, cela veut dire délibérer en assemblée ou en commission permanente, soit pour signer la transaction avec la banque, soit au contraire pour (re)prendre les armes.

L’Etat peut-il et doit-il augmenter le fonds de soutien ?

Cette décision est avant tout un choix politique dans un contexte de finances nationales contraintes dont aucun responsable ne peut faire abstraction. Tout le problème actuel est d’arriver à trouver suffisamment de ressources pour l’année 2015. J’ai déjà suggéré de porter le fonds de 1,5 milliard sur 15 ans à 2,5 milliards sur 25 ans. Budgétairement, cette option ne coûte rien dans l’immédiat à l’Etat, mais elle ne résout pas totalement le problème de l’année 2015 où il faudra bien plus de 100 millions d’euros d’argent frais. Mais en ajoutant 1 milliard à terme, on pourrait donner de l’oxygène aux collectivités avec toutefois une condition préalable de nature budgétaire et comptable.
Cela fait un an et demi que j’ai suggéré aux ministères de créer au sein de la norme M14 le compte budgétaire 27 639 (créance sur le fonds de soutien) qui viendrait officiellement en déduction de l’encours de dette et par conséquent épongerait dans les ratios d’endettement une bonne partie des soultes de refinancement. J’avoue ne pas comprendre pourquoi ce dispositif comptable qui ne coûte strictement rien à l’Etat, et qui était déjà nécessaire à l’époque où l’euro valait encore 1,20 franc suisse n’a toujours pas été validé.

Existe-t-il d’autres alternatives que l’augmentation du volume du fonds de soutien ?

Face à l’explosion des coûts de sortie des emprunts en franc suisse et qui sont passés de 180 % à 300 % du capital restant dû, il faut jouer de plusieurs registres à la fois. 
D’une part, il est possible de changer les barèmes de la notation, qui avaient été mis en place en novembre dernier, pour bénéficier du fonds. Actuellement, le dispositif repose sur l’attribution de deux notes : la première à la collectivité (de 0 à 22,5 %), déterminée en fonction de quatre critères(1) ; et la seconde, pour les contrats, également de 0 à 22,5 %, et calculée selon une formule mathématique(2). Les communes de moins de 10 000 habitants bénéficient de plus d’une bonification de 0 à 7,5 %.
Il serait par exemple, envisageable de réduire la part de la note de la collectivité et en revanche de surpondérer celle du contrat. Et pour cette note contrat, j’ai suggéré que la formule mathématique soit élevée au carré, voire même au cube.

Quel en serait l’avantage ?

Cela aurait pour effet de réserver le bénéfice du fonds aux détenteurs des contrats les plus dangereux, ceux exposés au risque devise sur lesquels on mettrait le paquet. Mais il ne s’agit que d’une combinaison de mesures qui permettra d’éponger la hausse du franc suisse… Quant aux contrats de pente (CMS), laissons les mourir de leur belle mort : ce n’est pas avec une inflation zéro que les taux courts vont monter au-dessus des taux longs ! Quand on souffre d’un cancer et qu’on a besoin d’une chimio, on ne se soucie pas d’une égratignure qu’on a par ailleurs sur le poignet…

Vous suggérez aussi une révision du mode de fonctionnement du fonds de soutien ?

Il faut surtout que l’Etat donne rapidement de la visibilité aux emprunteurs. J’ai proposé que les trois ans renouvelables pour bonifier les échéances dégradées deviennent systématiquement trois ans renouvelés, car on ne peut pas demander à des emprunteurs qui ont des prises juridiques sur les banques de les abandonner définitivement, en ne les couvrant en contrepartie que jusqu’en 2018…
J’ai aussi suggéré d’autoriser le panachage qui consiste à morceler la désensibilisation en fonction des capacités financières de la collectivité.
Enfin, l’Etat doit annoncer clairement qu’il rendra éligibles toutes les échéances dégradées intervenues depuis le 1er janvier 2015 au bénéfice des collectivités qui souscriront in fine au fonds. Celles de 2014 ne l’ont pas été, sauf s’il y a eu le jour même un réaménagement du produit. Cette question n’est pas tranchée aujourd’hui. Ces possibilités font leur chemin, mais il ne faut pas attendre trop longtemps pour mettre en place cette visibilité demandée par les collectivités, car le temps joue clairement contre l’Etat et contre la Société de financement local (SFIL). Aussi il faut trouver des solutions rapidement.

Vu le contexte financier instable, vaut-il mieux suspendre les négociations ?

Je ne conseille à mes clients d’accepter une sortie définitive d’un contrat que si la banque a vraiment lâché du lest, indépendamment du fonds. En ce sens, il faut à la fois jouer de l’argumentaire juridique et de l’argumentaire commercial dans la discussion avec le prêteur.
J’ai toujours défendu l’idée qu’il fallait privilégier la désensibilisation horizontale sur la verticale, c’est-à-dire en ne sortant le produit toxique que progressivement pour ne pas faire exploser l’encours de dette et aussi pour ne pas payer une volatilité démesurée aux banques de contrepartie américaines ou suisses.

vendredi 13 février 2015

Emprunts toxiques : l’Association des maires de France avance ses propositions

Emprunts toxiques : l’Association des maires de France avance ses propositions

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http://www.maire-info.com/article.asp?param=18089&PARAM2=PLUS&nl=1

« A la demande pressante de l’AMF, une réunion s’est tenue hier avec Christian Eckert, secrétaire d’Etat au Budget, pour évoquer les conséquences de la volatilité du franc suisse sur les budgets des collectivités locales et établissements publics ayant souscrit des emprunts structurés », annonce l’association dans un communiqué publié ce matin. Lors de cette réunion, le premier vice-président délégué de l’AMF, André Laignel, « a alerté le gouvernement sur cette évolution qui fait peser sur les collectivités locales concernées des surcoûts importants », poursuit le communiqué. L’élu a « également fait part au ministre de l’inquiétude de l’AMF sur la viabilité du modèle économique sur lequel repose le fonds de soutien ».
L’association a fait part hier de son souhait de « doter ce fonds de moyens conséquents afin de résoudre définitivement la question des emprunts toxiques des collectivités locales ». Pour l’AMF, « en effet, le volume du fonds de 1,5 milliard d’euros répartis sur 15 ans, soit 100 millions d’euros par an est largement insuffisant. Il doit être mobilisé en priorité pour les plus petites collectivités, et notamment les communes de moins de 10 000 habitants où le risque d’impayés est le plus important ».
L’association demande aussi plus de « souplesse » dans la gestion du fonds « pour permettre de choisir le meilleur moment, le moins coûteux, de sortie des emprunts toxiques ». Actuellement, la valeur de l’indemnité de remboursement anticipé (IRA) retenue pour le calcul de l’aide est celle constatée au jour du remboursement du prêt, précise l’AMF, pour qui « il conviendra d’ajuster ce remboursement et le calcul de l’aide à une date ultérieure plus favorable en cas de stabilisation et de baisse des marchés ».
L’association demande enfin que ce fonds « ne soit en aucun cas abondé par les concours financiers aux collectivités locales, dès lors que ces dernières ne sont pas partie prenante dans leur ensemble aux litiges qui opposent banques et certaines collectivités locales » et reste « abondé par le budget de l’Etat et par les banques ».
Dans un communiqué publié également hier, Christian Eckert, qui a aussi rencontré des représentants de l’ARF, de l’ADF ainsi que le président de l’Association des acteurs publics contre les emprunts toxiques, annonce que « près de 250 collectivités sont concernées par des emprunts structurés adossés à la devise helvétique ».
« Ces rencontres ont permis de mieux appréhender la diversité des situations et de s’accorder sur l’urgence à agir pour faire face aux prochaines échéances d’intérêt des collectivités les plus fragiles », ajoute le ministre qui invite les collectivités à déposer leur dossier auprès des dispositifs de soutien d’ici le 30 avril prochain, « date limite de prise en compte des demandes d’aide ».
Selon l’AMF, le gouvernement devrait rendre « dans les plus brefs délais ses arbitrages sur une éventuelle augmentation du montant alloué au fonds de soutien, en portant une attention particulière aux communes de moins de 10 000 habitants ».

jeudi 12 février 2015

Question budgétaire sur les emprunts toxiques et le Franc suisse

10 février 2015 – Joël Giraud interroge le Gouvernement sur les emprunts toxiques et le Franc suisse
 

Fin du taux plancher-La Suisse peut-elle se relever ?

http://www.economiematin.fr/news-banque-suisse-abandon-taux-plancher



Fin du taux plancher : La Suisse peut-elle se relever ?


Difficile de passer à côté de l’événement dont toute la planète finance parle depuis peu: l’abandon du taux plancher par la Banque Nationale Suisse (BNS).

De vives réactions ont agité les médias suisses et internationaux, la décision de la BNS est "un tsunami", selon Nick Hayek, CEO de Swatch group, et serait même "pire que la votation du 9 février", selon Jérôme Schupp, responsable de la recherche chez Syz & Co. Ces propos reflètent l’atmosphère de colère et d’incompréhension qui a pesé dans les milieux industriels et financiers. D’autres ont cependant su se contrôler et même garder le sens de l’humour, à l’image des comparses d’investir.ch qui ont publié un avis de décès du taux plancher.

Choc sur les marchés

15 janvier 2015, 10h28 du matin, la BNS annonce sobrement l’abandon du cours plancher. Séisme sur les marchés financiers ! Alors que personne ne s’y attendait, le franc gagne plus de 15 %, les conséquences sont immédiates pour tous les investisseurs qui pariaient l’inverse. Plusieurs entreprises de courtage sur devises ont essuyé des pertes sanglantes dont elles peineront à se relever. Les réactions de tous bords ne se sont pas faites attendre, on assista même à l’apparition ironique du hashtag #JeSuisCHF sur twitter, allusion au célèbre #JeSuisCharlie.
Selon le communiqué de presse officiel, annonçant l’abolition du cours plancher, une baisse des taux négatifs appliqués aux comptes de virement et une baisse de la marge de fluctuation du Libor à trois mois, la surévaluation du franc s’est "dans l’ensemble atténuée" et l’économie a eu le temps de "s’adapter à la nouvelle situation". Cependant, certains experts restent sceptiques face aux explications de la BNS, ni Paul Krugman, prix Nobel d’économie, affirmant « [...] nobody I know believes the official explanation, [...] », ni Simon Wren-Lewis, professeur à Oxford, pour qui "This is not that convincing", ne se satisfont de ces maigres explications.
La pression sur le franc suisse s’était intensifiée depuis peu. Alors qu’elle n’a presque pas été contrainte d’intervenir sur les marchés ces trois dernières années, la BNS a dû accroître fortement ses achats d’euros pour soutenir le cours plancher dès la fin de l’année 2014. 
La détérioration économique de la zone euro et l’issue potentielle des élections grecques y ont contribué. De plus, la perspective d’une annonce d’un programme de rachat de dette – le fameux quantitative easing (QE) – de la part de la Banque Centrale Européenne (BCE) impliquerait des interventions massives de la BNS pour soutenir l’arrimage du franc à un euro qui ne cesserait de se déprécier. Aux Etats-Unis, c’est l’inverse qui est attendu, un raffermissement de la politique monétaire de la FED par une levée des taux, impliquant une appréciation du dollar. Ainsi, l’euro et le dollar courent dans des directions opposées, l’euro s’affaiblissant et le dollar se renforçant, ce qui laisse la BNS dans une position bien plus compliquée que lorsque la situation demeurait stable. 
Elle a jugé qu’il n’était alors plus justifié de maintenir le cours plancher, une mesure qu’elle rappelle avoir toujours qualifié d’exceptionnelle et temporaire. Le retour à l’indépendance monétaire de la Suisse semble s’être fait en partie sous la contrainte.

De lourdes conséquences

Les conséquences seront aussi importantes que diverses et bien sûr même hors de Suisse, comme certaines de nos communes ayant contracté des prêts libellés en francs suisses et voyant leurs dettes exploser, ou ces citoyens polonais détenteurs de prêts hypothécaires en francs dont certains sont aujourd’hui en danger d’insolvabilité.
Les industries exportatrices suisses frappées par ce "tsunami", comme l’horlogerie ou la production de machines, voient leur compétitivité fortement impactée vendant à l’étranger des biens à un prix 15% plus élevé. 
Le tourisme ne sera pas non plus épargné, en plus des conditions d’enneigement peu favorables en début de saison, la hausse du coût de passer ses vacances en Suisse dissuadera un certain nombre de touristes. 
La Suisse est même passée en tête du Big Mac index publié par The Economist, avec le Big Mac le plus cher du globe à 7.54 dollars alors qu’il en valait 6.38 une semaine auparavant.
Les principaux instituts de prévisions conjoncturelles ont tous revu leurs prévisions de croissance à la baisse.Le Centre de recherche conjoncturelle KOF de l’EPFZ prévoit une contraction du produit intérieur brut (PIB) de 0.5% et une déflation de -1.5 % pour l’année courante, puis une stagnation du PIB à 0 % et une faible variation des prix de -0.4 % pour l’année 2016, le chômage devrait en outre légèrement augmenter. 
Le petit nuage sur lequel la Suisse a vécu ces trois dernières années semble s’être estompé.
Une analyse holiste proposée par Dean Baker, Co-directeur du Center for Economic Policy Research (CEPR), affirme que l’appréciation du franc - de plus couplée au QE de la BCE - va agir comme un boost économique pour les secteurs exportateurs des pays voisins et si, à moyen-terme, ses principaux partenaires commerciaux se portent bien, la Suisse se portera mieux.
Si l’action de la BNS ne peut être considérée comme une erreur, les avis sur le timing de la sortie du cours plancher divergent. Philippe Bacchetta, professeur à HEC Lausanne, juge que cette décision aurait du être prise plus tôt. 
La BNS donne effectivement l’impression d’avoir agi sous la contrainte. Cette impression aurait été plus faible si l’annonce était survenue avant même qu’elle soit contrainte d’intervenir sur les marchés fin 2014. Charles Wyplosz, professeur à l’IHEID de Genève, argumente qu’elle aurait au contraire dû attendre et suivre la dépréciation de l’euro quelques temps, ce qui aurait poussé l’inflation en territoire positif et ainsi évité le risque de déflation en Suisse. 
Ces évènements rappellent combien il est difficile pour une banque centrale de lutter contre la déflation. Selon Simon Cox, de BNY Mellon Investment Management, ce n’est pas la capacité de la BNS à lutter contre l’inflation qui est remise en cause, mais sa capacité à en créer.

Restons calmes

Les politiciens suisses ne se sont pas privés d’intervenir énergiquement dans les médias suite à cet évènement. L’état doit-il intervenir pour sauver la Suisse de cette situation apocalyptique ? Bien sûr que oui, répondent-ils tous, mais chacun à sa sauce. 
En effet, chaque parti dispose de sa propre recette en cette année électorale... Les fortes réactions suscitées par cet événement semblent être exagérées. Cette annonce a eu l’effet d’une bombe pour les entreprises exportatrices, qui se sont peut-être trop satisfaites de la situation précédente, considérant une mesure temporaire comme gravée dans le marbre. 
La Suisse vit une situation économique dont peu de ses voisins peuvent se targuer. 
Même si le PIB risque de se contracter dans l’année en cours, elle ne va pas vivre une catastrophe économique majeure comme certains le laissent entendre. Il est important de relativiser ces évènements et d’attendre plusieurs mois avant de porter un jugement. 
Avant de répondre à la question : "La Suisse peut-elle se relever ?", il vaudrait mieux se demander s’il s’agit réellement d’une chute mortelle ou plutôt d’une période difficile, mais temporaire.

mercredi 11 février 2015

Les emprunts toxiques : une chaîne de responsabilité étendue

http://www.economiematin.fr/news-emprunts-toxiques-responsabilite-elus-banques
Les emprunts toxiques :  
une chaîne de responsabilité étendue
On estime entre 30 et 35 milliards d'euros le montant des emprunts
toxiques en France.

Comment les collectivités publiques ont-elles pu accepter des conditions d'emprunt indexées sur des parités de change et en particulier sur l'évolution de la parité euro/franc suisse ?

Quel intérêt peut présenter ce type de formule pour les élus locaux et les établissements financiers ? Comment le risque de ce type de produit a-t-il pu être autant sous-estimé par les décideurs ? Ces questions brûlent les lèvres de tous les observateurs.

Le cocktail explosif des emprunts toxiques

Prenez un zest de créativité des équipes d'ingénierie financière, saupoudrez de compétences insuffisantes en matière de maîtrise des risques les conseillers financiers et directions financières des collectivités publiques et ajoutez-y une vision politique calée sur les cycles électoraux, vous obtiendrez alors le cocktail explosif des emprunts "toxiques".

Un outil d'allègement des charges d'intérêt

Les emprunts structurés ont été présentés comme un outil d'allègement des charges d'intérêt. Pour bénéficier d'un taux bonifié par rapport à celui proposé dans le cadre d'un prêt classique, il fallait trouver une source de revenus pour l'emprunteur qui viendrait compenser les intérêts à payer. Ces revenus proviennent de la vente d'assurances (d'options) contre l'évolution du prix d'une matière première, d'une devise ou de tout autre actif présenté comme non risqué sur la base des évolutions de prix historiques. Le petit plus marketing proposé aux élus est la certitude de bénéficier d'un taux bas garanti pendant une première période qui leur permettra d'aller au bout de leur mandat sans mauvaise surprise. Le gros plus financier pour les établissements financiers tient à l'absence de comparaison tarifaire possible sur ces produits complexes différenciables à l'infini.

Des emprunts à risque

L'argumentaire des conseillers financiers repose sur le risque quasi inexistant d'un actif complètement déconnecté de l'objet de l'emprunt. Pour la moitié des prêts "toxiques" consentis, ce sera la parité euro/franc suisse. L'intervention de la banque nationale suisse (BNS) sur le marché des changes, pour respecter un plancher limitant l'appréciation du franc face à l'euro, est la garantie de ne pas constater le risque. Jamais, l'autorité monétaire helvétique ne laisserait apprécier sa monnaie sous peine de pénaliser ses entreprises exportatrices.
L'histoire de notre système monétaire international est pourtant jalonné d'épisodes d'abandon de parités fixes ou semi-flottantes. La BNS n'a aujourd'hui plus les moyens de suivre le programme d'expansion monétaire décidé par la banque centrale européenne (BCE) le 22 janvier dernier. Ce risque, même s'il n'était pas prévisible au moment où les emprunts ont été contractés, était bien réel puisque qu'il pouvait être couvert sur les marchés financiers !