samedi 23 février 2013

Pas de prescription pour les emprunts toxiques en juin 2013

Pas de prescription généralisée pour les emprunts toxiques en juin 2013
20 février 2013
L’appel du 17 juin n’aura pas lieu – Tribune de Bruno Wertenschlag
Le droit de la prescription civile a été réformé par une loi du 17 juin 2008, de laquelle résultent les articles 2 222 [2] et 2 224 [3] du code civil, dont le contenu est accessible à tout un chacun.
S’agissant des actions en nullité (fondées sur les vices du consentement : dol, erreur, etc.), la réforme n’a pas impacté leur régime : avant comme après la loi du 17 juin 2008, ces actions se prescrivent par 5 ans à compter de la découverte de la cause de la nullité (article 1 304 [4] code civil, non modifié par la réforme de 2008). Dès lors, tout développement indiquant que la réforme de 2008 aurait ramené à 5 ans le délai d’action sur ces fondements est erroné.
Par ailleurs, la prescription des actions en responsabilité contractuelle a bien été impactée par la réforme. Toutefois, le délai de 5 ans instauré par la loi nouvelle court à compter de la découverte des faits donnant droit à action. Nous connaissons peu de collectivités qui auraient eu conscience avant juin 2008 de moyens permettant d’engager la responsabilité contractuelle de leur banque. Pour le dire autrement, une commune qui aurait conclu en 2002 un contrat “toxique”, et aurait appris seulement en 2009 que la banque l’a trompée, l’a mal informée, a méconnu ses obligations légales et contractuelles, et lui a causé un préjudice, aurait 5 ans pour agir à compter de cette découverte (actions en nullité, résiliation et dommages-intérêts), soit au cas particulier de cet exemple un délai expirant a minima en 2014, et non pas en juin 2013 (ni même en 2012).
En d’autres termes, il faut apprécier au cas par cas la prescription des actions offertes aux collectivités, celle-ci n’étant en tous cas pas acquise de plein droit à l’expiration d’un délai unique de cinq ans à compter de l’entrée en vigueur de la loi précitée. En tout état de cause, la date du 17 juin ne saurait être retenue, s’agissant d’un texte publié au JO le 18 juin 2008 (étant rappelé qu’il est donc entré en vigueur le lendemain, soit le 19 juin – article 1er du code civil…).
Attention toutefois, s’agissant des actions fondées sur l’omission ou le caractère erroné du TEG (contrats de prêt), la jurisprudence – pour simplifier – tend à considérer que la découverte des faits donnant droit à action remonte au jour de la conclusion du contrat : c’est pour cette raison que ces actions se prescrivent (en l’état de la jurisprudence) par 5 ans à compter de la conclusion du prêt.
Article de la Gazette de notre partenaire le cabinet FIDAL du 01/02/2013

vendredi 22 février 2013

Le dernier argument de Dexia : le chantage ?

http://www.businessimmo.com/contents/27559/emprunts-toxiques-en-seine-saint-denis-risques-eventuels-significatifs-en-cas-de-jurisprudence-dexia

Emprunts toxiques en Seine-Saint-Denis : "risques éventuels significatifs" en cas de jurisprudence (Dexia)
21.02.2013
(AFP) - La banque Dexia prévient que si le jugement qui l'oblige à revoir les taux d'intérêts de ses prêts au conseil général de Seine-Saint-Denis devait être confirmé et faire jurisprudence, cela induirait "des risques éventuels significatifs", dans un communiqué jeudi.
Localiser cet article sur la carte
Dans un jugement du 8 février, le tribunal de grande instance de Nanterre a exigé la modification du taux d'intérêt pratiqué par Dexia pour les trois prêts incriminés, qui seront remplacés par le taux d'intérêt légal en vigueur. La banque a un mois pour faire appel du jugement. Elle a indiqué mercredi ne pas avoir encore pris sa décision.
"Si la décision du tribunal de grande instance était confirmée et faisait jurisprudence, son extension à d'autres financements de Dexia serait susceptible d'introduire des risques éventuels significatifs, mais difficilement mesurables à ce stade", indique la banque dans son communiqué de résultats publié jeudi.
Les prêts dits "sensibles" consentis par Dexia font actuellement l'objet de 66 assignations en justice par des collectivités. Il s'agit de prêts structurés, c'est-à-dire à taux variable parfois adossés à des paramètres exotiques comme des parités de change.
Mais en cédant l'ancienne filiale de refinancement Dexia municipal agency (Dexma) à une nouvelle structure contrôlée par l'Etat français, la Société de financement local (Sfil), la banque s'est défait de l'essentiel du stock de ces prêts sensibles.
Aujourd'hui, 56 des 66 assignations concernent des prêts logés dans DMA seul (4 supplémentaires concernent à la fois Dexia et DMA), ce qui induit qu'une éventuelle condamnation concernerait la Sfil ainsi que l'Etat et non plus Dexia.

Une attitude de la banque qui révèle une certaine fébrilité.
Une attitude à la limite du chantage.
Du Dexia dans toute sa splendeur.

Emprunts Toxiques : La responsabilité principale des banques

http://www.empruntstoxiques.fr/spip.php?article46

L’association "Acteurs Publics contre les emprunts toxiques" salue la décision rendue aujourd’hui par le TGI de Nanterre dans l’affaire des emprunts toxiques.

"La décision du TGI de Nanterre (Conseil général de la Seine-Saint-Denis / Dexia) démontre encore une fois la responsabilité principale des banques"

Ce jugement, qui annule les taux d’intérêt toxiques de 3 prêts Dexia au Conseil général de la Seine-Saint-Denis, et les remplace par le taux d’intérêt légal en vigueur, démontre encore une fois, la responsabilité de la banque qui a accordé ce type de prêts sans informer les collectivités sur les risques réels.
C’est une décision importante mais qui ne doit pas laisser sous-estimer le travail qui reste à accomplir pour l’ensemble des collectivités impactées.
L’association "Acteurs publics contre les Emprunts Toxiques" rencontrera très prochainement le nouveau directeur général de la SFIL. Elle demandera à ce que l’ampleur du problème soit enfin prise en considération à sa juste mesure (10 Mds de stock avec une perte potentielle de 6,5 Mds pour la seule Dexia, 17 Mds de stock pour la totalité des banques), ainsi que la mise en place rapide d’un cadre de négociation permettant aux collectivités de sortir des difficultés dans des conditions financières acceptables.

mercredi 20 février 2013

Branle-bas de combat au ministère des finances

http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/02/19/le-tribunal-de-grande-instance-de-nanterre-met-en-emoi-bercy-et-les-banques_1834847_3234.html

Le tribunal de grande instance de Nanterre met en émoi Bercy et les banques

C'est un début de branle-bas de combat au ministère des finances et au sommet de la Fédération bancaire française (FBF). Depuis quelques jours, l'Etat et les banques sont mobilisés, chacun de son côté, pour évaluer la portée et l'impact financier d'un jugement rendu par le Tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre le 8 février, dans une affaire de "prêts toxiques" opposant le département de la Seine-Saint-Denis à l'ex-banque des collectivités locales Dexia.

...

lundi 18 février 2013

Emprunts Toxiques, Le Livre !

J'en ai dit quelques mots lors de la réunion publique.

Pour les absents....
 
 
A quand le film ?
 

Euro/Franc suisse : quand la bulle éclatera...

Cassandre ou simplement réaliste ?
Une analyse que je ne suis pas loin de partager.

http://www.contrepoints.org/2013/01/16/111512-euro-franc-suisse-quand-la-bulle-eclatera

Par Pierre Chappaz.
La Banque Nationale Suisse a choisi de limiter les variations du Franc suisse par rapport à l'Euro. Un choix qui aura des répercussions importantes lorsque la bulle éclatera.
 
Les conséquences de la décision de la Banque Nationale Suisse (BNS) d'attacher le Franc suisse à l'Euro sont rarement discutées. Il s'agit pourtant d'une action dont les conséquences vont bien au-delà de la Suisse.
Face aux anciennes monnaies européennes, puis face à l'Euro, le Franc suisse a historiquement toujours été dans le sens de la hausse. Un pays plutôt bien géré, un centre financier puissant, tels sont les deux principaux facteurs qui ont de tout temps fait de la monnaie helvétique une monnaie-refuge.

 
Avec la crise de l'Euro à partir de 2010, la hausse du Franc suisse a connu une accélération foudroyante, suscitant les inquiétudes des exportateurs de la confédération, largement relayées par la presse.
La BNS a donc décidé en Septembre 2011 de mettre un terme à cette hausse, en fixant un cours maximum de 1 Euro = 1,20 Chf. Depuis elle soutient l'Euro en procédant à des achats "illimités".
On ne saura jamais ce qui se serait passé si la BNS n'avait pas décidé d'arrimer le Franc à l'Euro. Les industries exportatrices suisses auraient sans doute souffert pour un temps, mais on peut penser que leur positionnement haut-de-gamme et leur habitude ancienne d'une monnaie forte leur auraient finalement permis de s'adapter sans trop de casse. De plus, d'autres armes étaient à la disposition de la banque centrale suisse pour ramener le Franc a un niveau plus aisément supportable : des taux d'intérêt négatifs par exemple.
On ne le saura jamais, mais ce qu'on sait maintenant, c'est que cette décision a des conséquences très difficilement réversibles.

 
(près de 200 milliards d'euros au bilan de la BNS !)
 
Pour défendre le Franc et donc l'empêcher de monter au-delà du cours fixé, la BNS achète des Euros et d'autres devises. Déjà près de 200 milliards d'Euros, qui sont placés en obligations d’État allemandes et françaises.
Après avoir failli s'effondrer en 2012, la monnaie européenne remonte un peu de ce moment, grâce aux achats de la Banque Nationale Suisse, mais plus encore aux effets du 3e quantitative easing aux US et de la nouvelle politique d'expansion monétaire à outrance au Japon. Il y a une véritable course à la dévaluation entre les grandes devises : Dollar, Euro et Yen, chacun espérant gagner des parts de marché à l'export.
L'Euro va un peu mieux, mais ce n'est qu'un sursis car les problèmes économiques de la zone ne sont pas réglés, en particulier la divergence de compétitivité entre les économies du Nord et du Sud de l'Europe.
En l'absence de dévaluation possible de leurs défuntes monnaies nationales, les PIGS (Italie, Espagne, Grèce, Portugal) sont condamnés à baisser les salaires pour essayer de rattraper leur gap de compétitivité avec l'Allemagne. Mais la baisse de salaires est socialement beaucoup plus difficile à faire accepter à leur population qu'une dévaluation car elle réduit bien plus directement le pouvoir d'achat. En Grèce les salaires des fonctionnaires ont déjà été réduits de 30%. Et toute hausse de l'Euro ne peut qu'aggraver la situation de ces pays.
La France, de son côté, ne fait rien de sérieux pour regagner sa compétitivité perdue. Elle est dans le déni, pour reprendre le terme employé en couverture de The Economist. Ce qui est paradoxal, c'est que la BNS favorise ce déni en achetant massivement les obligations d’État françaises, ce qui maintient les taux très bas. En voulant empêcher le Franc suisse de monter, la BNS alimente la bulle de la dette en France !

 
La crise de l'Euro va continuer de se diffuser dans l'économie réelle. Après les avoir droguées au crédit pas cher, l'Euro ruine les économies du Sud de l'Europe.
Les taux de chômage vont donc monter en 2013 en Espagne, Italie, France. La dette de ces États aussi. La fuite en avant monétaire (la Banque Centrale Européenne qui prête aux banques pour qu'elles achètent la dette des États etc.) permet d'éviter l'explosion immédiate du système financier, mais elle fait encore gonfler la bulle d'endettement, qui fera d'autant plus de dégâts quand elle éclatera.
À la prochaine alerte sur l'Euro, sommes-nous certains que la BNS va pouvoir en acheter assez pour défendre le cours de 1,20 ? Et si les digues devaient céder, à quelles pertes devrait-elle faire face ? Avec quelles conséquences pour la Suisse, l'Euro et le système monétaire international ?
 
En vérité les banques centrales, qui sont les grandes responsables de la crise d'endettement , se tiennent toutes par la barbichette. Si l'une défaille, elles tombent toutes.
En 2013 elles vont donc continuer à faire tourner leurs planches à billets, et ça peut durer encore un bon moment, à en juger par le Japon qui creuse sa dette allègrement au-delà des 200% du PIB. Un bon moment, mais pas éternellement.
On a jamais vu de bulle qui gonfle, qui gonfle... et qui ne finisse pas par éclater.


samedi 16 février 2013

Accès limité des collectivités aux prêts

 12 février 2013

http://www.weka.fr/actualite/collectivites-territoriales-thematique_7845/reforme-bancaire-emprunts-toxiques-acces-limite-des-collectivites-aux-prets-article_80704/

Réforme bancaire/emprunts toxiques : accès limité des collectivités aux prêts

L'accès des collectivités locales au crédit sera limité aux prêts les plus simples, pour éviter le recours à des emprunts dits toxiques, prévoit un amendement au projet de réforme bancaire accepté mardi 12 février 2013 en commission des Finances et devant encore être soumis au vote dans l'hémicycle.
Cette mesure, qui concerne les collectivités locales et leurs groupements, "tend à prévenir la souscription de prêts dits toxiques, en limitant l'accès des collectivités territoriales au crédit pour le restreindre aux prêts les plus simples", selon son exposé des motifs.
"Dans l'attente d'une solution pérenne au stock des prêts toxiques", cette mesure "résoud la question des prêts toxiques que les collectivités territoriales pourraient souscrire à l'avenir", selon ses auteurs, le rapporteur général du Budget Christian Eckert (PS) et la députée PS Axelle Lemaire.
Les collectivités territoriales ou leurs groupements pourront souscrire des emprunts en euros ou en devises étrangères, mais si elles le font en devises étrangères, elles devront impérativement conclure, pour couvrir le risque de change, un contrat d'échange de devises contre euros pour le montant total et la durée totale de l'emprunt, prévoit l'amendement.
Les taux d'intérêt de ces emprunts pourront être fixes ou variables. Mais un décret en Conseil d'État fixera les indices et écarts d'indice autorisés pour les clauses d'indexation des taux d'intérêt variables, après contrat d'échange de devises, s'il y a lieu. Et la formule d'indexation devra répondre à des critères, notamment en termes de simplicité, qui préservent la prévisibilité des charges financières des collectivités locales.
Par ailleurs, les collectivités territoriales et leurs groupements ne pourront souscrire des contrats financiers qu'à des fins de couverture des risques, stipule, entre autres, l'amendement.
Une commission d'enquête parlementaire sur les emprunts toxiques aux collectivités territoriales avait chiffré en 2011 le volume de ces prêts à 18,8 milliards d'euros.

Bref une réforme bancaire qui aurait pu éviter nombre d'errements Bouissonnesque.

Reste à encadrer les recours aux renégociations afin d'interdire les renégociations ayant pour seul but de différer le remboursement du capital restant dû pour des raisons électoralistes.

jeudi 14 février 2013

Baisse des dotations de l'état

Edition du 13 Février 2013


http://www.maire-info.com/article.asp?param=15740&PARAM2=PLUS

4,5 milliards de moins pour les collectivités : « un coup de massue sans précédent »

Après la confirmation par le gouvernement de la réduction sur deux ans de 4,5 milliards d’euros des concours financiers de l’État aux collectivités locales (voir Maire info d'hier), les associations d’élus ont toutes exprimé hier leur colère et la même inquiétude. L’Association des maires de France résume le sentiment général en parlant, dans un communiqué, d’un « coup de massue sans précédent », et rappelle que cette réduction des concours financiers est deux fois plus importante que ce qui était prévu par la loi de programmation budgétaire votée en décembre dernier.

L’AMF « dénonce la méthode retenue par le gouvernement, qui fait cette annonce lourde de conséquences sur les collectivités locales au CFL, sans aucune concertation préalable, malgré l’engagement du président de la République sur l’élaboration d’un ‘’pacte de confiance et de solidarité’’ ». Elle avertit le gouvernement que cette baisse des dotations « aura un impact direct sur les services à la population, sur l’investissement public et donc sur l’économie locale ». Critiquant le fait que cette hausse intervienne au moment où « 2 milliards d’euros de charges » supplémentaires s’imposent aux collectivités – via la réforme des rythmes scolaires ou la hausse des taux de TVA, par exemple – l’AMF « regrette, une fois de plus, que les collectivités locales ne soient pas considérées comme acteurs publics à part entière, aux côtés de l’Etat et exige l’ouverture immédiate d’une négociation avec l’Etat. »

L’absence de concertation est vivement critiquée par toutes les autres associations d'élus : l’Assemblée des départements de France (ADF) écrit ainsi que l’annonce faite au CFL « a provoqué une vive émotion, voire de la colère chez un certain nombre d’élus ». Claudy Lebreton, président de l’ADF, « aurait apprécié une rencontre à Matignon pour une véritable négociation entre le gouvernement et les associations d’élus ». Côté régions, l’ARF (Association des régions de France) appelle à « un dialogue loyal et franc ».
Même désapprobation à la Fédération des villes moyennes, qui ne cache pas sa « surprise » et « accueille ces orientations avec la plus grande gravité ». La FMV rappelle au gouvernement que les communes et intercommunalités ne sont pas des « gisements inépuisables de ressources financières », et pointe, tout comme l’AMF, le risque de voir l’investissement local lourdement impacté par ces décisions.


Cette crainte est partagée par l’AMGVF (Association des maires des grandes villes de France), qui parle d’un « recul historique des dotations », « risquant de conduire à une réduction des investissements locaux porteurs d’emplois ».

L’AMGVF doit être reçue aujourd’hui par Marylise Lebranchu pour discuter du projet de loi décentralisation, mais elle profitera de ce rendez-vous pour « évoquer » la question de la baisse des dotations, fait savoir l'association.

Voir aussi :
 


mercredi 13 février 2013

Béziers... Emprunts Toxiques et Politique de l'Autruche.


11/02/2013
Prêts Toxiques - Emprunts Toxiques - Crédits Toxiques
L'opposition biterroise réclame une renégociation des emprunts “toxiques”

La décision du tribunal de Nanterre, annulant des taux d'intérêts de prêts contractés par le Département de la Seine-Saint-Denis, fait réagir à Béziers.
La Ville de Béziers, comme beaucoup de collectivités, a souscrit des prêts auprès des banques Dexia et Société générale. Ces emprunts “toxiques” pour les uns, "structurés" selon le sénateur-maire Raymond Couderc, sont à taux variables. Et pour faire face aux hausses, le conseil municipal a voté une première provision de 450 000 €, puis 300 000 € supplémentaire en septembre 2011. "Au cas où."
 
Remplacés par un taux légal en vigueur

"Engraisser les banques"
Cette décision n’a pas manqué de faire réagir Aimé Couquet, conseiller municipal communiste. Pour ce dernier : "La dette de la ville de Béziers est constituée à 34 % d’emprunts dits “toxiques”. Contrairement à d’autres maires ou présidents de collectivités territoriales, le sénateur maire n’a pas voulu poursuivre ces banques indélicates en justice." Et il s’interroge : "Raymond Couderc va-t-il continuer d’engraisser les banques ou bien défendre les intérêts des contribuables biterrois ?"

Johannin réclame une commission
De son côté, Guilhem Johannin, candidat écologiste à la mairie demande au maire de constituer "une commission municipale qui déterminera quelles actions la Ville de Béziers est en droit d’intenter contre les banques pour les forcer à renégocier". Il souhaite également que : "Dans l’esprit des usages parlementaires adoptés en 2007 par Messieurs Couderc et Aboud, cette commission financière soit présidée par un membre de l’opposition municipale, et Monsieur Couquet me semble le plus qualifié pour cette mission."

Midi Libre nous a habitué à des approximations,

Ces emprunts ...sont à taux variables (???)

L'opposition biterroise réclame une renégociation / le sénateur maire n’a pas voulu poursuivre ces banques indélicates en justice
absence de renégociation ou refus d'ester en justice que reproche l'opposition au Maire ?
Raymond Couderc, qui il n'y a pas si longtemps niait toute présence d'emprunt toxique dans la dette biterroise, persiste : Béziers n'a pas d'emprunts toxiques, il n'a que des emprunts structurés. 

Midi Libre nous a habitué à des approximations, et c'est toujours le cas dans cet article qui à l'évidence n'a pas été confié ou relu par un spécialiste des problèmes liés aux Emprunts Structurés appelés couramment Emprunts "Toxiques".

A quand un article de fond ?

Seine-Saint-Denis .... Suite

Prêts Toxiques - Emprunts Toxiques - Crédits Toxiques
http://www.maire-info.com/finances-et-fiscalites-locales/finances-locales/emprunts-toxiques-la-seine-saint-denis-obtient-la-revision-de-taux-dinterts--article-15729



Edition du 11 Février 2013

Emprunts toxiques : la Seine-Saint-Denis obtient la révision de taux d’intérêts




Le conseil général de Seine-Saint-Denis a obtenu vendredi dernier en justice l'annulation des taux d'intérêt de trois prêts contractés auprès de Dexia, même si le tribunal a estimé que cette dernière n'avait pas trompé son client. Dans un communiqué publié le même jour, la banque a indiqué prendre acte de cette décision du tribunal de grande instance de Nanterre, et ne pas exclure de faire appel.
Le département avait assigné Dexia au civil en février 2011 à propos de 11 emprunts toxiques, face au refus des banques de renégocier ces contrats. Pour trois d'entre eux, le tribunal a exigé de la banque franco-belge qu'elle modifie ses taux d'intérêt, «

jusqu'à la fin du contrat en 2031 », a indiqué l'avocat du conseil général de Seine-Saint-Denis, Me Jean-Louis Vasseur.
Ces taux d'intérêt seront remplacés par le taux d'intérêt légal en vigueur, a précisé dans un communiqué le conseil général, faisant état d'une « importante victoire judiciaire contre le scandale des emprunts toxiques ». Le taux légal en vigueur, qui évolue chaque année, a été fixé à 0,79% en 2013. L’économie sera donc importante alors que les trois taux d’intérêts de ces prêts étaient « de 9,83%, 6,52% et d’un peu plus de 5% », selon le président du conseil général, Stéphane Troussel, cité samedi par le quotidien Libération.
Dexia a fait valoir que le tribunal n'avait pas remis en cause en tant que tels les prêts structurés qu'elle a consentis à la Seine-Saint-Denis, mais qu'il s'était appuyé sur l'absence d'une mention du taux d'intérêt sur un document préalable au contrat définitif.
« Ce point est purement technique », a relevé la banque, qui estime que le tribunal lui a donné raison sur le fond, et a reconnu qu'elle n'a « en aucune manière manqué à son devoir d'information et de conseil vis-à-vis du département ».
La décision a toutefois été accueillie avec espoir par les élus, alors que 66 contentieux opposent Dexia à des collectivités locales, principalement à propos des emprunts toxiques.
Maurice Vincent, maire de Saint-Etienne et président de l'association d'élus Acteurs publics contre les emprunts toxiques (APCET), a estimé vendredi que le jugement « démontre la responsabilité principale des banques ». « C'est une décision importante mais qui ne doit pas laisser sous-estimer le travail qui reste à accomplir pour l'ensemble des collectivités impactées », a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, son association « rencontrera très prochainement le nouveau directeur général de la Sfil », la nouvelle banque des collectivités locales, qui a repris une part du portefeuille de Dexia, dont certains prêts « toxiques » consentis à des collectivités.
 
Mais aussi :
ainsi que :
 
 
 
 

mardi 12 février 2013

La justice oblige Dexia à revoir les taux du « 9-3 »

Prêts Toxiques - Emprunts Toxiques - Crédits Toxiques
http://finances.fr.msn.com/pr%C3%AAts-toxiques%C2%A0-la-justice-oblige-dexia-%C3%A0-revoir-les%C2%A0taux-du-%C2%AB%C2%A09-3%C2%A0%C2%BB


Prêts toxiques : la justice oblige Dexia à revoir les taux du « 9-3 »

La justice fait faire des économies à la Seine-Saint-Denis.Sans lui donner raison sur le fond.
 
C'est un nouveau rebondissement dans le feuilleton juridique opposant Dexia aux collectivités, que les élus vont sans doute observer à la loupe. Le tribunal de grande instance de Nanterre a rendu vendredi une décision clef sur le dossier des emprunts toxiques. Saisi par le très endetté conseil général de la Seine-Saint-Denis (600 millions d'euros de prêts toxiques), il a ordonné à Dexia de revoir à la baisse les taux d'intérêt appliqués sur trois gros prêts (200 millions d'euros au total). Motif : la banque n'a pas mentionné le taux effectif global « ni dans un e-mail de proposition ni dans le fax de confirmation ». Une erreur qui invalide non pas le prêt lui même - ce qui aurait été gênant pour le département - mais son taux. La banque devra donc réatroactivement lui consentirle taux d'intérêt légal, qui se monte pour 2013 à… 0,71 %. Par comparaison, les taux en vigueur cette année dans les 3 contrats étaient de 5 à 9 %. Vendredi, les élus ont donc salué une décision, qui si elle est exécutoire - Dexia pourrait faire appel -leur offre une bouffée d'oxygène et une marge de manoeuvre dans la renégociations des contrats en cours. « Cela va peut-être obliger Dexia à reconsidérer ses propositions, qui sont inacceptables »,avance Stéphane Troussel, le président du conseil général, persuadé que la décision fera même école auprès d'autres élus.
« Un emprunteur averti »Sur le fond, cependant, le département n'a pas eu gain de cause. Le juge est très clair : « lorsqu'il a souscrit l'emprunt structuré litigieux en 2007, le département était un emprunteur particulièrement averti qui connaissait le mécanisme des emprunts structurés et était conscient des risques que ces emprunts généraient en fonction de l'évolution des marchés financiers. » L'erreur de Dexia est une erreur de forme et la banque ne se prive pas de rappeler que « ce point est purement technique ». « Les élus affirment que ces prêts sont des instruments financiers spéculatifs, ce que rejette le tribunal. Au contraire, il est désormais clair que ce sont ces prêts conformes à la réglementation, qui distingue opération de crédit et instrument financier »,fait valoir Nicolas Autet du cabinet Gibson Dunn, avocat de la banque. Le feuilleton n'est pas terminé.

Conseil Général Seine Saint-Denis VS Dexia

Prêts Toxiques - Emprunts Toxiques - Crédits Toxiques

"Le Conseil Général de Seine-Saint-Denis a obtenu de la justice l’annulation de taux d’intérêt considérés comme usuraires."

Que penser de ce jugement qui condamne Dexia à "revoir" les contrats relatifs à 3 prêts (près de 200 millions d'euros) ?

Certains médias ont cru voir Dexia condamnée sur le fond avec, en ligne d'horizon, une jurisprudence qui assurerait aux collectivités une position telle qu'elles pourraient imposer aux banques (ici à Dexia) de revoir l'ensemble des prêts structurés dits toxiques.

Je me dois, et je le regrette, de tempérer cet optimisme.

La justice ne s'est pas prononcée sur le fond.
Seul un angle d'attaque a été validé.
Un angle d'attaque qui, considère que l'absence du T.E.G. (Taux Effectif Global) sur un ou plusieurs documents relatifs au prêt est un motif suffisant pour obtenir la révision du contrat.

(d'autres procédures sont en cours considérant que le T.E.G. figurant sur les documents est erroné)

Mais,

DEXIA N'A PAS ETE CONDANNE SUR LE FOND.

Le fond serait que la justice considère les montages structurés, non pas comme des " Produits de Couverture*" comme le lobby des banques a réussi à le faire admettre par le Ministère de l'Intérieur mais comme des "Produits Spéculatifs".

*Tels que définis par le Conseil National de Comptabilité (avis du 10 juillet 1987).

Les produits spéculatifs, étant par essence interdits aux collectivités...

Nous n'en sommes pas là,
le chemin à parcourir reste long, et les banques, dans les procédures en cours ont décidé de " jouer la montre".
De plus, concernant Dexia, l'état actionnaire devient de fait notre adversaire.
Un adversaire qui n'a sûrement pas les moyens de régler l'addition !
Un adversaire qui doit choisir entre le contribuable local et le contribuable national.
...

Certains
http://www.solidariteetprogres.org/actualites-001/article/emprunts-toxiques-dexia-gagne-son-proces-mais.html
considèrent même :
"Dexia gagne son procès"
D’un côté, en perpétuant le mythe que Dexia avait conclu des contrats de prêt et non pas des instruments financiers avec le Département, le jugement du TGI de Nanterre espère inscrire dans le marbre
1) que ces contrats de prêt n’étaient pas spéculatifs ;
2) qu’ils étaient parfaitement réguliers et conformes à la réglementation ; 
3) que les élus locaux sont compétents pour conclure ces contrats signés par ses représentants en toute connaissance de cause.
Mieux encore, Dexia n’aurait « pas manqué à son devoir d’information et de conseil » vis-à-vis du Département.

Le chemin à parcourir reste long.


lundi 11 février 2013

Dexia n'exclut pas de faire appel.

 Prêts Toxiques - Emprunts Toxiques - Crédits Toxiques

http://www.20minutes.fr/economie/1097153-emprunts-toxiques-seine-saint-denis-annonce-succes-judiciaire-contre-dexia



 JUSTICE - D'autres collectivités locales attendent une réponse des tribunaux pour savoir à quel taux ils devront rembourser leurs emprunts...

Le conseil général de Seine-Saint-Denis a obtenu vendredi auprès du tribunal de grande instance de Nanterre l'annulation des taux d'intérêt toxiques de trois prêts contractés auprès de la banque Dexia, a annoncé à l'AFP le département. Ces taux d'intérêt, «qui ont contribué à plonger les finances du département dans une situation dramatique», seront remplacés par le taux d'intérêt légal en vigueur, a précisé dans un communiqué le conseil général, faisant état d'une «importante victoire judiciaire (...) contre le scandale des emprunts toxiques».

Dans un communiqué, la banque a indiqué prendre acte de cette décision et ne pas exclure de faire appel.

Le département avait assigné Dexia au civil en février 2011 à propos de 11 emprunts toxiques, face au refus des banques de renégocier ces contrats. Pour trois d'entre eux, le tribunal a exigé de la banque franco-belge qu'elle modifie ses taux d'intérêt, «jusqu'à la fin du contrat en 2031», a précisé à l'AFP l'avocat du conseil général, Me Jean-Louis Vasseur. «Jusque-là, nous nous opposions à une banque qui affichait son refus de toute négociation sur les taux et qui ne proposait que des solutions impossibles (...) La belle assurance qu'affichait Dexia devant ses clients s'effondre», a estimé Me Vasseur. Selon l'avocat, «c'est la première fois que Dexia se trouve condamné sur le fond».

«Responsabilité de Dexia» dans les difficultés du département

Ces taux d'intérêt seront remplacés par le taux d'intérêt légal en vigueur, précise le président socialiste du conseil général de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel. «La justice française reconnaît la responsabilité de Dexia dont les agissements ont contribué à plonger les finances du département dans une situation dramatique», écrit-il dans un communiqué. L'élu appelle en conséquence Dexia comme d'autres banques «à reconnaître son erreur et à faire des propositions acceptables».
Son prédécesseur Claude Bartolone, devenu président de l'Assemblée nationale, a également salué ce jugement. «La justice vient de dire à ces banques que 'ça suffit' et je dois vous dire que c'est une grande journée pour moi qui ai mené ce combat pour la Seine-Saint-Denis et pour toutes les collectivités locales qui sont réunies dans l'association "acteurs publics contre les emprunts toxiques"», a-t-il dit à des journalistes. Il a souligné que les collectivités allaient pouvoir utiliser cette jurisprudence pour faire entendre leur voix.

D'autres collectivités ont porté plainte

De nombreux recours ont été introduits par des collectivités locales ces dernières années contre la banque franco-belge, à propos des emprunts toxiques. Certaines villes ont choisi de déposer plainte au pénal, comme Rosny-sur-Seine (Yvelines) en septembre 2011 et Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) en décembre 2011.
Les députés ont voté début décembre la création d'un fonds de soutien de 50 millions d'euros aux collectivités touchées par les emprunts toxiques, dans le cadre du budget rectificatif 2012. Une commission d'enquête parlementaire sur les emprunts toxiques aux collectivités avait chiffré l'an dernier le volume de ces prêts à 18,8 milliards d'euros.
En 2008, 92,96% des emprunts souscrits par le conseil général de Seine-Saint-Denis étaient «toxiques», selon le département. Le pourcentage a été ramené en 2012 à 65%, «grâce à une politique active de sécurisation de l'encours de la dette», a-t-il affirmé.

Une victoire face à Dexia

Prêts Toxiques - Emprunts Toxiques - Crédits Toxiques
http://www.republicain-lorrain.fr/france-monde/2013/02/09/emprunts-toxiques-une-victoire-face-a-dexia

Emprunts toxiques : une victoire face à Dexia

Le Conseil général de Seine-Saint-Denis a obtenu de la justice l’annulation de taux d’intérêt considérés comme usuraires.

C’est une première judiciaire dans le scandale des emprunts toxiques. Une victoire qui pourrait redonner de l’espoir à plusieurs collectivités locales. Hier, le conseil général de Seine-Saint-Denis, en région parisienne, a obtenu auprès du tribunal de grande instance de Nanterre l’annulation des taux d’intérêt toxiques de trois prêts contractés auprès de la banque Dexia. Ces taux d’intérêt, « qui ont contribué à plonger les finances du département dans une situation dramatique », seront remplacés par le taux d’intérêt légal en vigueur, précise-t-il. Le conseil général avait assigné la banque franco-belge au civil en février 2011 à propos de 11 emprunts toxiques, face au refus des banques de renégocier ces contrats. Pour trois d’entre eux, le tribunal a exigé que Dexia modifie ses taux d’intérêt, « jusqu’à la fin du contrat en 2031 ». Selon l’avocat du conseil général de Seine-Saint-Denis, « c’est la première fois que Dexia se trouve condamné sur le fond ».
Concrètement, le tribunal n’a toutefois pas remis en cause en tant que telle la structure des prêts structurés que Dexia avait consentis à la Seine-Saint-Denis, mais il s’était appuyé sur l’absence d’une mention du taux d’intérêt sur un document préalable au contrat.
Dans un communiqué, la banque a indiqué prendre acte de cette décision et ne pas exclure de faire appel. A ce jour, 66 contentieux opposent Dexia à des collectivités locales, principalement à propos des emprunts toxiques. Début décembre, les députés ont voté dans le cadre du budget rectificatif 2012 la création d’un fonds de soutien de 50 millions d’euros aux collectivités touchées par ces prêts, dont le volume a été estimé à 18,8 milliards d’euros.

jeudi 7 février 2013

Villeneuve les Maguelone, La Dette, Les crédits toxiques

Réunion Publique du 05 février 2013
Mon intervention :


La situation au 31/12/2007

A cette date la dette figurant dans les comptes de la
commune s'élevait à : 18 286 279,72 €

Soit                                       2 464 €
par habitant à rapprocher de la moyenne des villes de même importance :                            872 €.

Mais un endettement n'est rien si le potentiel fiscal est en
rapport, malheureusement le potentiel fiscal villeneuvois
culmine à 497 € par habitant à rapprocher de la moyenne
des villes de même importance : 798 €

Soit si je résume
Endettement de 2,82 fois supérieur à moyenne de la strate
ainsi qu'un potentiel fiscal de seulement 62% cette même
moyenne.

En outre, les Villeneuvois bénéficient de taux d'imposition
communaux parmi les plus hauts du département, la marge
de manoeuvre en matière d'imposition est par conséquent
fort restreinte.

A ce stade de l'analyse la situation financière de la
commune semble à tout le moins préoccupante.

Analysons maintenant la composition de la dette :

Elle comprend notamment :
49,22% de produits structurés communément appelés
« crédits toxiques » :                          8 998 323,41 €
12,65% d'emprunts en Francs Suisse, soumis à écart de
change :                                             2 312 794,44 €

Donc cette dette est composée de 61,87% de produits à
risque, soit                                       11 311 117,85 €

tous souscrits auprès de Dexia crédit local.

Si nous nous recentrons sur les seuls prêts structurés qui se
sont révélés toxiques, nous constatons qu'ils trouvent leur
origine dans la dernière des renégociations d'avant élection
et qu'ils ont été validés par le conseil municipal du 20 mars
2007.

Validés par le conseil municipal mais en quels termes ?

je cite :

«Conseil Municipal du 20 mars 2007 :

Dexia Crédit Local – Réaménagement partiel encours de
dette :
L'organisme bancaire « Dexia Crédit local » nous propose
de procéder à un réaménagement partiel de l'encours de la
dette communale.
Cette proposition porte sur cinq prêts :

a. 1 (prêt) de 4 141 213 euros (capital restant dû) souscrit en
2003 (comprendre dont la dernière renégociation date de
2003)

b. 4 (prêts) représentant au global 4 857 110 euros.

La proposition porte bien sûr sur un taux moindre à celui
conclu au départ, mais elle prévoit un maintien de la durée
résiduelle d'amortissement et ce, sans indemnité
compensatrice.

En fait s'agissant du premier (prêt) cité nous passons d'un
taux de 4,64% à 3,95% et par incidence un gain budgétaire
en 2007 de 119 955 euros.

Pour les 4 autres, nous passons d'un taux moyen de 4,30% à
3,95% soit un gain budgétaire en 2007 de 51 087 euros et
119 692 euros en 2008.

Sachez aussi pour information que les gains globaux qui
seront constatés en fin d'amortissement des prêts
réaménagés sont estimés à 443 000 euros

Voilà, dans son intégralité, l'exposé qui a précédé le vote
sensé donner mandat au Maire à conclure.

Mais comment voter contre une baisse de taux et un gain
global en fin d'amortissement !

Nous passerons
- Sur l'affirmation de maintien de la durée résiduelle qui pour
certains prêts est allongée de 15 ans,
- Sur les gains budgétaires annoncés qui résultent en grande
partie de simples reports d'échéances.
- Sur une absence affirmée d'indemnités compensatrices qui
ont été, en réalité, intégrées dans les taux de départ et le
coefficient multiplicateur.
- Sur l'oubli de signaler une facturation d'une indemnité dite
de montage.

Pour bénéficier de ces avantageux montages
financiers, réservés à des collectivités privilégiées
cela à un coût... de 4000 €.

Nous passerons donc, pour nous concentrer sur les gains
globaux annoncés pour :       443 000 euros.

En l'absence de toute autre indication l'annonce même de
ces gains, conforte l'idée qu'il ne peut s'agir ici que
d'emprunts à taux fixes ou, à tout le moins, d'emprunts dont
les taux, connus sur la totalité de la durée du contrat
permettent de les calculer..

Cette présentation qui occulte toute notion de risque me
semble révélatrice de la compréhension, j'entends par là de
la non-compréhension, de la réalité de ces emprunts par la
(ou les) personne(s) en charge de la renégociation pour le
compte de la commune.

Par contre la délibération transmise en préfecture – dont la
rédaction a été confiée à Dexia – précise :

«Le Conseil Municipal après avoir pris connaissance de
l'offre établie par Dexia Crédit Local, et après avoir délibéré
décide à l'unanimité :

La commune de Villeneuve les Maguelone contracte,
auprès de Dexia Crédit Local deux contrats de prêts
dénommés:
«Taux Fixe FIX GBP FLEXI»
et
«Taux Fixe DUAL FIX EUR/CHF Flexi».

Suivent la désignation des nouveaux prêts ainsi que leurs
caractéristiques dont je vous ferai grâce.
Bien que l'on puisse relever dans la dénomination
commerciale les mots « Taux Fixe » qui sont de nature à
entretenir la confusion, ces prêts apparaissent enfin tels
qu'ils ont toujours été : des crédits structurés.

Vous voilà maintenant éclairés sur les circonstances qui ont
amené la commune de Villeneuve les Maguelone à
contracter 9 millions d'euros d'emprunts structurés.

Pour être complet je me dois d'évoquer une certaine
conférence de presse du 25 février 2011 par laquelle
certains élus ou anciens élus emmenés par M. Bonnafous
affirmaient :
« les conseillers savaient la nature structurée de ces
emprunts, personne ne peut dire le contraire. Et on
assume »

Je ferai remarquer que mes propos n'affirment pas le
contraire.
Ils se limitent à lire le procès verbal du conseil municipal et
à constater qu'à sa lecture rien n'amène à penser à des prêts
structurés.
Comme je n'ai aucune raison de penser que ce procès verbal
ne soit pas le réel reflet du conseil municipal, j'en viens à douter que les Conseillers Municipaux se soient exprimés sur les réelles conditions financières des nouveaux emprunts.

Mais revenons en aux prêts souscrits.

Ils sont composés de 3 phases
- Une première phase de 3 ans en taux fixe la seule évoquée
dans le procès verbal..
- Puis d'une phase structurée de 17 ans assise
pour le 1er sur le rapport de change euro/franc suisse
pour le 2ème sur des rapports de taux zone euro/livre anglaise
- Et une 3ème phase anecdotique en fin de contrat de 2 ans à
taux fixe.

Prenons l'exemple de l'emprunt assis sur le rapport Euro/
franc suisse
Le contrat de prêt, pour la phase structurée, détermine
- Une date, le 11 mai, pour constater le rapport de change.
- Et un seuil, 1,44, en deçà duquel le taux varie dans notre cas sans qu'un plafond n'ait été déterminé.

Un exemple, certes extrême mais réel :
si un 11 mai voyait se reproduire le rapport de change du 10
Août 2011, le taux annuel de l'emprunt serait de 23,84%

A ce jour, le gouvernement helvétique ayant décidé de
soutenir l'Euro et de ne pas accepter que la barre des 1,20
soit franchie, le taux, si cette position est tenue, ne devrait
pas excéder 13,93%.

La simple application de ce taux, 13,93% se traduirait
mathématiquement par une augmentation de notre fiscalité
communale de 7 à 8%. Je vous laisse calculer la hausse induite par un taux d’intérêt de 23,84%.

Le tableau étant brossé qu'en a t-il été de notre action

Elus en 2008, nous avons fait réaliser un audit des comptes
de la commune.

La dangerosité de ce type d'emprunt nous ayant été révélée,
nous avons interrogé Dexia.
La réponse que nous avons obtenue était que pour l'heure,
en 2008, les risques n'étaient pas avérés, qu'il n'était pas
dans l'intérêt de la banque que nous nous trouvions dans
l'obligation de faire face à des taux de 10 ou 12 % et que, le
cas échéant, je cite : «la banque ne vous laissera pas
tomber».

D'autres organismes bancaires contactés ont certes reconnu
la dangerosité de ce type de prêt mais nous ont fait
comprendre qu'ils avaient déjà fort à faire avec leurs
propres clients.

En 2009, nous avons donc multiplié nos demandes envers
Dexia.
Nous avons pu obtenir que le prêt Fix GBP soit, sans
rallongement de la durée d'amortissement ni pénalité,
ramené en zone euro, passant de 6 à 3 sur l'échelle de risque
dite de «Gissler».

Concernant le prêt Euro/CHF, malgré notre insistance,
aucune proposition de ce type ne nous a été faite.

Nous n'avons été destinataires que de propositions de sortie. La dernière en date, celle du 15 décembre 2010, pour un
capital restant dû de 3,7 millions d'euros, exigeait une
pénalité de sortie de 4,2 millions d'euros.

Courant 2010, nous avons saisi Monsieur Eric Gissler,
médiateur en charge des crédits toxiques.

Début 2011, notre commune ayant été une des premières à
révéler la toxicité de sa dette, et à exprimer, par un vote en
Conseil Municipal, sa détermination à ne pas se soumettre
au taux contractuel, nous avons été sollicités par Monsieur
Claude Bartolone Président du Conseil général de la Seine-
Saint-Denis, pour prendre place parmi les membres
fondateurs de l'association «Acteurs publics contre les
emprunts toxiques», association créée le 08 mars 2011.

Le 11 mai 2011, à la simple lecture du rapport des taux de
change Euro/Franc Suisse nous connaissions le taux
d'intérêt applicable à l'échéance du 1er juin, plus de 11%.

Le 27 mai 2011, à l'initiative de Monsieur Gissler,
médiateur, Monsieur Latron, secrétaire général de la
Préfecture de l'Hérault, nous conviait, en Préfecture, à une
réunion de travail, en présence notamment de Monsieur
Guitard, directeur France de Dexia Crédit Local.

Lors de cette réunion, soit 5 jours avant l'échéance,
Monsieur Guitard nous soumettait, en présence du
Médiateur et validée par lui, la proposition de Dexia, une
proposition limitée à cette seule échéance.
Le taux proposé : 5, 50%, était certes supérieur au taux
initial ainsi qu'au taux du marché, mais reflétait un effort
réel de Dexia.

Nous avons eu l'assurance d'être avisés de toutes
opportunités de sortie du prêt et dans le cas où une sortie ne
pourrait être envisagée, d'une promesse de nous revoir
avant la prochaine échéance.

Ce n'est pas remettre en cause la médiation Gissler que de
constater que sa mission porte sur la renégociation du taux
applicable sur la seule année en cours
et non pas sur la durée totale de l'emprunt,
Que son action ne s'exerce pas à obtenir une modification
des termes du contrat ou même une révision à la baisse des
pénalité de sorties.

Ce n'est pas remettre en cause la médiation Gissler que de
regretter les limites.

Nous nous heurtions, en outre, à une autre difficulté, certes
sans commune mesure mais réelle.
Dans notre cas, le taux applicable est connu courant mai ;
nous nous interrogions sur le montant des intérêts que nous
devions inscrire au budget afin que sa sincérité ne soit pas
remise en cause.

Pour pallier cet inconvénient, quitte à assumer le risque
d'une remontée de l'Euro face au Franc Suisse (risque limité
vous en conviendrez) nous avons souhaité pour 2012 une
proposition courant janvier.

Nous avons bénéficié de l'action de la médiation Gissler
ainsi que de la pression médiatique et bien que la situation
de l'euro face au franc suisse se soit dégradée nous avons
obtenu de Dexia, pour l'échéance de juin 2012, la
reconduction de l'accord 2011 soit un taux de 5,50% en lieu
et place de près de 14% contractuels.

Mais rien n'est plus volatil que l'intérêt des Médias et la
médiation Gissler, nous l'avons vu, ne porte que sur l'année
en cours...

Concernant l'échéance 2013, nous avons comme vous
pouvez l'imaginer réactivé le processus de négociation.

Pour chaque année pour laquelle nous arrivons à obtenir un accord sans contrepartie c'est de 300 à 350 000 euros qui restent dans les caisses de la commune.


Votée le 18 juin 2008, une loi ramène à 5 ans, la
prescription précédemment trentenaire concernant les
possibilités de recours et semble marquer les limites de la négociation.

Le couperet tombera le 18 juin 2013.

Jusqu'à la veille de cette date, nous nous considérons en recherche de négociation.

Afin de solliciter les négociateurs, je proposerai prochainement au conseil municipal de voter une décision unilatérale limitant à la hausse l'intérêt lié à ce prêt au taux 2011 et 2012 soit 5,50% pour l'ensemble des échéances de la phase structurée.

D'autre part, dans le cas où un accord sur l'ensemble de la
durée du prêt se révélerait impossible ou ne serait pas
obtenu d'ici le 17 juin, soyez assurés que nous avons pris
dès à présent toutes les mesures afin qu'avant la
prescription, une action en annulation puisse être engagée.

J'espère avoir été clair sur notre détermination.

Notre position est sans ambiguïté et nous nous appliquerons
à la faire connaître car, en la matière, la médiatisation se
révèle une arme efficace.

Même si certains élus ou anciens élus entendent assumer
une décision qui s'est révélée catastrophique, revendiquant
ainsi le droit à l'incompétence plutôt qu'à la naïveté, nous ne désignerons en cette affaire qu'un seul adversaire : Dexia

Je terminerai en espérant, dans le bras de fer qui s'annonce,
l'appui de l'ensemble du conseil municipal .

Ce combat m’apparaît être de ceux où l’intérêt des Villeneuvois exige de ses élus un front uni.

Fin de l'intervention.

Communication de Mr le Maire :

Lecture d'une lette de Dexia ( recue le jour même),
J'en ai été avisé, (à demi mots : ne parles pas de l'échéance 2013)  3 heures avant mon intervention afin de que je puisse l'actualiser

DEXIA, pour l'échéance 2013 accepte d'appliquer le taux de :
5,50 % en lieu de place du taux contractuel estiné entre 13 et 14 %
Et ce sans aucune contrepartie.
 
A l'issue de la présentation une seule question m'a été posée.
en substance ;
Vous dîtes votre intention d'attaquer Dexia.
Pourquoi avoir tant attendu ?

Ci dessous ma réponse (que je complète).

Attaquer Dexia en 2009 aurait signifié
Renoncer à toute négociation
le Médiateur de la République refusait dans ce cas d'intervenir et Dexia coupait toutes relations.
Dans les faits
Payer pour 2011 un intérêt de 11 à 12%
Payer pour 2012 un intérêt de près de14%
Payer pour 2013 un intérêt de 13 à 14%
ou à tout le moins intégrer au budget ces sommes en pratiquant les hausses d'impôts correspondantes.
Avec le risque, si le jugement ne nous est pas favorable de les perdre.
Ce que nous avons obtenu sur ces 3 années de négociations c'est de ne pas payer près d'un Million d'euros sans contrepartie !
Qui, quoique décidera le juge, ne pourront pas nous être réclamés.

Aujourd'hui nous sommes plus forts, parce que mieux informés, nous bénéficions de l'appui de l'association "acteurs publics contre les emprunts toxiques", de l'appui et de l'expérience de chacun de ses membres.

De plus ces 3 budgets nous ont permis de provisionner des sommes plus de 600 000 € nous permettant d'envisager sereinement la période d'affrontement dans laquelle le contrat signé s'appliquera avec les taux que l'on sait.



VLM Finances Evolutions 2007 2012

Réunion Publique du 05 Février 2013
 
Villeneuve les Maguelone Finances
 
Vous pouvez voir ou revoir
 
 
 
 
Le power-point de la présentation

En cas d'incident utilisez le lien ci dessous
https://docs.google.com/file/d/0B7aW3lqrYJXQLUhBcDVWWV9IMUU/edit?usp=sharing

mardi 5 février 2013

Réunion Publique



La partie finance comprendra :

Une présentation rétrospective : de l'audit 2008 à fin 2012

Un point sur la dette notamment sur la dette toxique.