jeudi 28 janvier 2016

Emprunts toxiques : Conseil municipal du 21 janvier 2016 - 2 -

Mon intervention :


Je ne reviendrai pas sur ce qui vient d'être dit, je me contenterai d'amener quelques précisions.

Si on excepte une certaine conférence de presse relayée par Midi Libre le 25 février 2011 organisée par d'anciens élus emmenés par monsieur Jean-Claude Bonnafous, conférence par laquelle celui ci affirmait avoir totalement appréhendé ces crédits dans leur complexité, les justifiait et entendait les assumer, la gestion de ce dossier par notre équipe n'a guère suscité de critiques et si j'ai bonne mémoire, la quasi-totalité voire la totalité des décisions relatives à ce dossier ont été prises à l'unanimité du Conseil Municipal.

Je soulignerai aussi que Monsieur Le Maire, notre D.G.S. Philippe Gabaudan et moi-même avons tenu à ce que ce dossier, plus que tout autre, soit géré dans la plus grande transparence.

Je ne vous présenterai pas la décision que nous allons être amené à prendre aujourd'hui comme la solution idéale espérée.
Je dirai que l'option qui nous est proposée, et je serai tenté, avec d'autres, de dire imposée, que cette option m'apparaît comme la moins mauvaise, la seule qui permette une gestion lisible de la commune dans le temps.

Le recours aux tribunaux, même s'il se révélait gagnant nous entraînerait par le jeu des reports, des appels successifs dans une procédure au long cours d'une durée probable d'une dizaine d'années durant lesquelles le budget communal aurait à subir les aléas liés au taux contractuel.

L'effort financier supplémentaire imposé à la commune afin de sécuriser cet emprunt et le ramener à un taux fixe acceptable est voisin de 5,5 millions d'euros pour un capital restant dû légèrement inférieur à 3 millions d'euros, certes l'état nous assure d'une aide de 54,05% de la pénalité de sortie mais la commune (et par conséquent le contribuable villeneuvois) n'est pas épargnée d'un conséquent effort financier.

Vous avez tous remarqué que la sécurisation qui est soumise à votre approbation interviendrait échéance de juin 2016 payée au taux contractuel que nous pouvons estimer à ce jour à 20% .
En effet nous avons pris la décision de ne pas accepter de limiter l'intérêt de cette échéance au taux de 3,25% ce qui aurait eu pour conséquence d'augmenter le capital restant dû de la différence entre le taux contractuel et l'intérêt servi.

Pour terminer et pour être complet, j'attire votre attention sur le fait que si nous ne réglons pas ici la totalité du problème villeneuvois lié aux emprunts structurés, nous réglons ici le problème le plus criant.

Nous n'oublions pas que, malgré cette sécurisation, notre dette inclura toujours :

- Pour plus de 2,2 millions d'euros un emprunt structuré basé sur le CMS 30 ans classé 1E sur la charte Gissler dont certes le risque n'est pas ce jour avéré mais reste réel et présent.
ainsi que
- Pour un total de près de 1,5 million d'euros, 3 emprunts en francs suisses dont les échéances subissent un écart de change fortement défavorable (écart de change supporté pour les échéances 2015 : près de 87 000€).

C'est aussi pour ces raisons qu'il m'apparaît urgent et souhaitable de saisir l'opportunité de sécuriser aujourd'hui le risque lié à l'emprunt structuré basé sur euro / franc suisse.


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