Ce Blog, par Pierre Sémat, traite principalement des finances de la commune de Villeneuve-lès-Maguelone et compile les principaux articles et avis traitant des emprunts "toxiques". Ce que vous lirez ici n'est en aucun cas l'expression d'une quelconque volonté de justification mais un exposé d'une vision qui m'est propre ainsi que l'exposé des faits et documents qui l'ont forgée.
vendredi 6 janvier 2012
Paris va-t-il nationaliser la banque Dexia ?
L'Etat français envisage "depuis plusieurs semaines" de nationaliser les restes de la banque franco-belge Dexia, démantelée à l'automne, affirme Les Echos dans son édition à paraître vendredi. En cause, un plan de sauvetage initial trop lourd à supporter pour Paris.
Le volet hexagonal du plan de démantèlement de la banque élaboré en octobre semblait irréalisable. Résultat : l'Etat français envisage "depuis plusieurs semaines" de nationaliser les restes de la banque franco-belge Dexia, affirme le quotidien Les Echos dans son édition à paraître vendredi.
Rappel des faits : en octobre, la Belgique, la France et le Luxembourg se sont portés au secours de Dexia, au bord de l'asphyxie, en la démantelant pour lui éviter la faillite. Ils ont apporté une garantie de 90 milliards d'euros aux financements du groupe pour faciliter l'opération. En France, la Caisse des dépôts (CDC) et la Banque Postale ont repris ses activités de financement des collectivités avec respectivement 35% et 65% du capital. Mais la société hébergeant le portefeuille de crédits anciens est revenue majoritairement à la CDC (65%).
Selon Les Echos, qui font référence à plusieurs sources non identifiées, "plusieurs raisons expliquent que (l'Etat français) revienne ainsi sur le plan de sauvetage présenté en octobre". "La dégradation de la situation financière des Etats affaiblit la qualité des garanties accordées en octobre par la France et la Belgique sur une partie des actifs", fait valoir le quotidien économique. "Dans ce contexte, le transfert à la Caisse des Dépôts du véhicule de refinancement de Dexia, qui porte les encours de crédit aux collectivités locales, dont 10 milliards d'euros de prêts à risque, s'avère plus lourd que prévu pour les comptes de l'établissement public et pour l'Etat français", poursuit-il.
Bruxelles réticent
Outre le poids de cette dette, qui semble insupportable pour la France, l'Union européenne semble voir d'un mauvais œil le projet de sauvetage originel : "Bruxelles est particulièrement réticent sur le schéma initial qui lui a été imposé, et ne donnerait son feu vert à la garantie qu'en contrepartie de l'arrêt des activités de Dexia, qui emploie encore 1350 salariés", ajoutent Les Echos, qualifiant cette hypothèse d'"explosive alors que les collectivités locales se plaignent de ne plus pouvoir emprunter auprès des banques".
Contacté par l'AFP, le ministère de l'Economie a réagi jeudi soir en affirmant n'avoir "aucune connaissance de ce type de projet". Egalement interrogé, un porte-parole de Dexia n'a pas souhaité commenter ces informations.
TF1 News 5 janvier 2012 22h39
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