jeudi 16 janvier 2014

Le stock d’emprunts toxiques de la Sfil baisse légèrement

http://www.maire-info.com/finances-et-fiscalites-locales/finances-locales/le-stock-demprunts-toxiques-de-la-sfil-baisse-legrement-moins-que-prevu-article-16820



Le stock d’emprunts toxiques de la Sfil baisse légèrement moins que prévu

La Société de financement local (Sfil), la nouvelle banque publique des collectivités, héritière de Dexia, a réduit de 900 millions d'euros son stock de prêts toxiques en 2013, selon son directeur général Philippe Mills, soit un peu moins que son objectif qui était fixé à un milliard d'euros.
« Nous avons ainsi désensibilisé 570 millions d'euros et, avec l'amortissement des prêts, il y a aujourd'hui 900 millions d'euros de moins de prêts sensibles par rapport au début 2013 », a déclaré Philippe Mills, cité par le quotidien Les Echos daté de lundi.
La Sfil, à travers son véhicule de refinancement, la Caisse française de financement local (Caffil), a hérité de 8,4 milliards d'euros de crédits sensibles de Dexia. Dès sa création, elle a affiché sa volonté de procéder à la désensibilisation de ces prêts, dont le stock atteint désormais 7,6 milliards. La moitié de cet encours est classée « hors charte Gissler » : ce sont donc des prêts très toxiques.
La « désensibilisation » consiste à remplacer le prêt toxique par un nouvel emprunt au taux plus stable, en général fixe ou variable simple. Cela passe par le paiement d’une pénalité (une « indemnité de remboursement anticipé ») par le client qui souhaite un prêt plus favorable.
« Nous avons mené beaucoup de renégociations cet automne. Près de 500 clients ont reçu une proposition et 94 ont conclu des opérations », a ajouté Philippe Mills alors que des dizaines de collectivités ont contesté en justice les modalités de prêts contractés auprès de Dexia et dont la Sfil a hérité. Début septembre, selon Bercy, la Sfil faisait l’objet de 196 assignations en justice et Dexia 54, soit un triplement depuis la décision du tribunal de grande instance de Nanterre qui a permis au département de Seine-Saint-Denis de se voir appliquer le taux légal en vigueur (0,04% en 2013), au lieu des taux très élevés des emprunts toxiques (lire Maire info du 11 février 2013).
Pour 2014, Philippe Mills a indiqué qu’il espérait « pouvoir à nouveau désensibiliser un milliard » d'euros de prêts sensibles, même si les élections municipales à venir peuvent constituer un « frein ».
En 2013, la Société de financement local a levé par l’intermédiaire la Caffil 3 milliards d'euros, dont la moitié via des placements privés. La semaine dernière, elle a réalisé sa première émission à 10 ans, d’un montant d'un milliard d'euros.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire