mardi 10 novembre 2015

Ce que nous coûtent nos banquiers

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Ce que nous coûtent nos banquiers
Faire payer les dettes par les contribuables et l'Etat, engranger des superprofits en échappant aux contrôles et à la régulation... Depuis la crise de 2008, les pratiques bancaires n'ont pas changé. Marianne y consacre une grande enquête dans son numéro du 6 novembre

Ne dites pas aux banquiers qu’ils nous coûtent cher, ils pensent en général exactement le contraire ! Pourtant lorsqu’un des leurs ou une banque fait une bêtise, ce sont trop souvent les contribuables qui trinquent.

Chacun se souvient de l’affaire Kerviel : la Société générale a obtenu en 2011 la condamnation de son « trader fraudeur » à 4,3 milliards d’euros de dommages et intérêts, ce qui correspond à la perte réelle de la banque, selon la justice. Evidemment, le coupable n’a pas le moindre euro à avancer, mais la Société générale a trouvé un sponsor bien plus généreux, l’Etat, donc les contribuables. Elle a obtenu dès février 2008 un crédit d’impôt de 1,7 milliard d’euros, puisque la banque impute les pertes sur l’exercice comptable 2008. Cette somme considérable (c’est l’équivalent du budget de la Culture !) va permettre à la direction de la SocGen de verser les mêmes dividendes à ses actionnaires que l’année précédente.


L’exercice est presque une habitude chez les banquiers. Dans une affaire similaire, quoique plus modeste, le groupe Banques populaires Caisses d’épargne a réussi à faire porter le chapeau d’une perte de 750 millions d’euros à un seul de ses traders, Boris Picano-Nacci, afin d’obtenir du fisc un solide crédit d’impôt de 300 millions d’euros. Là encore, la banque aurait été une victime d’un de ses agents. Et Marianne avait d’ailleurs révélé comment la BPCE avait renoncé à réclamer des dommages et intérêts contre son salarié, en échange de son renoncement à faire appel de sa condamnation !

 Car ces avantages fiscaux sont fragiles. Il suffirait que la justice considère que la banque, par ses négligences, a aussi une part de responsabilité dans les pertes, pour que l’Etat en demande le remboursement. La question pend au nez de BNP Paribas, en attente d’un nouveau procès…

Une autre spécialité des banquiers est de faire assurer leurs dettes par la puissance publique. C’est ainsi que Dexia, en déconfiture, a dû être recapitalisée deux fois par la France et la Belgique, avant de fermer ses portes. Pour la France seule, la facture s’élève à 6,6 milliards, dont 2,7 milliards pour l’Etat et 3,9 milliards pour la Caisse des dépôts. Et ce n’est qu’un début : l’Etat a aussi hérité des 10,5 milliards de crédits toxiques distribués par Dexia aux collectivités locales, qu’il va falloir éteindre un jourLe fauteur de cette perte, Pierre Richard, coule des jours heureux en Suisse grâce à une rente de 600 000 € par an, réduite de moitié en 2013.

La suite de l'enquête dans Marianne  numéro du 6 novembre 2015

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