vendredi 25 février 2011

Conseil Municipal du 16 février 2011. Ce qui aurait pu être dit.

Sur les renégociations et les crédits structurés

Les crédits structurés sont nés de renégociations, c'est à dire non pas d'un besoin de trésorerie pour financer des investissements, les investissements existaient, pour certains depuis de nombreuses années, les financements existaient aussi, des prêts avaient été conclus en leur temps, alors pourquoi renégocier ?

Le point commun de toute renégociation : Les reports d'échéances.

Une renégociation « classique » échange d'une part un intérêt moindre et des reports d'échéances contre d'autre part des frais de renégociation et un rallongement de la durée d'amortissement.
La balance étant toujours à l'avantage de la banque !

Mais une renégociation peut aussi porter sur un échange de risque.
Dans le cas qui nous préoccupe aujourd'hui, la renégociation du 20 mars 2007, examinons l'offre de Dexia ayant abouti à l'introduction dans notre stock de dette du prêt dit Dual EURO CHF pour 4 141 213 €uros.

Dexia propose des reports d'échéances et prend le risque d'accepter un taux de base inférieur au taux initial. Soit pour la banque, un risque, mais un risque connu et limité à 0,69%.

En contre partie, la commune accepte un allongement de la durée d'amortissement ainsi que le risque sur une période de 17 ans de voir le taux de l'emprunt s'envoler.
La limite supérieure théorique du taux annuel, soit 7154% n'est pas envisageable mais, sur la durée, un taux annuel de l'ordre de 25% ne peut être écarté.

Dans le monde des Bisounours de la renégociation ce risque est non avéré, il est présenté comme théorique.
Néanmoins l'annulation de ce risque théorique, négligeable et quasi inexistant est maintenant chiffrée par Dexia à près de 4 200 000 Euros de pénalité.

Pensez vous qu'ainsi présenté, ce prêt, en son temps, eût été approuvé de façon aussi unanime par le conseil municipal ?

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