De nombreuses municipalités ont souscrit avant la crise des produits financiers complexes indexés sur le franc suisse. Avec la flambée de la devise suisse, le coût de ces emprunts devient insupportable.
De nombreuses communes et villes de France seraient au bord de la faillite, à cause de l'envolée du franc suisse. Les comptes de centaines de communes, mais aussi de départements, d'hôpitaux et d'établissements publics, se trouvent désormais plombés par des prêts à taux variables adossés à la monnaie helvète qu'ils ont contractés avant la crise, rapporte Le Parisien-Aujourd'hui en France. Le franc suisse était en effet jusqu'à présent réputé pour sa stabilité, or la monnaie enregistre une hausse de 25% depuis le 1er janvier !
Attirés par des taux d'intérêt en-dessous du marché et des placements revendiqués comme étant sûrs par les banques, de nombreuses collectivités locales se sont laissées tentées par des produits dits «structurés». Basés sur des formules mathématiques complexes, ce type d'emprunt propose des prêts avec des taux d'intérêt «bonifiés» dans un premier temps puis variables en fonction de certaines conditions. A titre d'exemple, pour un prêt sur quinze ans, un emprunteur peut bénéficier d'un prêt à 3% - contre un taux moyen de l'ordre de 4% - sur cinq ans puis sur les dix années suivantes, le taux varie en fonction de l'évolution du franc suisse par rapport à l'euro.
Le Parisien-Aujourd'hui en France cite l'exemple de la ville d'Argenteuil. Les taux d'intérêt bonifiés ont dans un premier temps permis à la ville de réduire ses charges financières de 44,4%. Mais les emprunts sont devenus toxiques et le montant des intérêts à payer flambe. Ce qui «se traduit concrètement par un surcoût de 33 millions d'intérêt pour 40 millions d'emprunts», confie la mairie d'Argenteuil au journal. Ainsi, «contracter des emprunts classiques pour rembourser la totalité de la dette coûterait 93 millions d'euros, ce qui n'est pas dans nos moyens», souligne Joël Fournier, le directeur général des services de la ville.
De même, à Saint-Tropez, des emprunts adossés au franc suisse ont conduit les comptes de la ville dans le rouge, souligne Le Parisien-Aujourd'hui en France. Si la ville applique la formule du produit structuré auquel elle a souscrit, le taux de son prêt passerait de 3,94% au moment de la souscription, en 2007, à 30% aujourd'hui. Reste à espérer que le cours du franc suisse se dégonfle, car la dite formule sera applicable fin 2012...
Par Mathilde Golla
Attirés par des taux d'intérêt en-dessous du marché et des placements revendiqués comme étant sûrs par les banques, de nombreuses collectivités locales se sont laissées tentées par des produits dits «structurés». Basés sur des formules mathématiques complexes, ce type d'emprunt propose des prêts avec des taux d'intérêt «bonifiés» dans un premier temps puis variables en fonction de certaines conditions. A titre d'exemple, pour un prêt sur quinze ans, un emprunteur peut bénéficier d'un prêt à 3% - contre un taux moyen de l'ordre de 4% - sur cinq ans puis sur les dix années suivantes, le taux varie en fonction de l'évolution du franc suisse par rapport à l'euro.
Saint-Tropez, Argenteuil dans la tourmente
Or avec la récente flambée du franc suisse, les taux d'intérêt de ces placements structurés se sont littéralement envolés. Ces taux peuvent même atteindre 15% voire 20% et les pénalités de remboursement anticipées atteignent des sommets. Le niveau d'endettement devient ainsi insoutenable pour certaines collectivités.Le Parisien-Aujourd'hui en France cite l'exemple de la ville d'Argenteuil. Les taux d'intérêt bonifiés ont dans un premier temps permis à la ville de réduire ses charges financières de 44,4%. Mais les emprunts sont devenus toxiques et le montant des intérêts à payer flambe. Ce qui «se traduit concrètement par un surcoût de 33 millions d'intérêt pour 40 millions d'emprunts», confie la mairie d'Argenteuil au journal. Ainsi, «contracter des emprunts classiques pour rembourser la totalité de la dette coûterait 93 millions d'euros, ce qui n'est pas dans nos moyens», souligne Joël Fournier, le directeur général des services de la ville.
De même, à Saint-Tropez, des emprunts adossés au franc suisse ont conduit les comptes de la ville dans le rouge, souligne Le Parisien-Aujourd'hui en France. Si la ville applique la formule du produit structuré auquel elle a souscrit, le taux de son prêt passerait de 3,94% au moment de la souscription, en 2007, à 30% aujourd'hui. Reste à espérer que le cours du franc suisse se dégonfle, car la dite formule sera applicable fin 2012...
Par Mathilde Golla
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