mardi 27 septembre 2011

Le Parisien.fr Première plainte au Pénal contre DEXIA.

L'avocat de la commune de Rosny-sur-Seine (Yvelines) a déposé lundi matin une plainte avec constitution de partie civile contre la banque Dexia crédit local (DCL). Il s'agirait de la première plainte pénale déposée dans la l'hexagone dans cette affaire.

La commune reproche à cette banque franco-belge dont les fonds viennent quasi exclusivement du public d'avoir manqué à son devoir de conseil en lui faisant contracter des prêts à taux variables au début de l'année 2000.




«La commune peu au fait des arcanes du monde financier estime que la banque lui a mal expliqué les conséquences de ces prêts toxiques ce qui a eu pour effet de lui causer un préjudice de :
400 000 € sur ces prêts».


Il s'agit en faits des intérêts que la commune à dû régler sur ces emprunts. La banque l'a convaincu d'abandonner les emprunts à taux fixe, ordinairement contracté par les collectivités locales. L'avocat de la commune de Rosny, Bernard Benaiem, estime que 5000 collectivités locales ont été victime de mêmes prêts entre 1995 et 2009 pour un surcoût de 3,9 milliards d'euros.


Dexia contestait ces chiffres la semaine dernière estimant que les articles de presse «assimilent de façon abusive les crédits structurés à des crédits toxiques et font état de chiffres fantaisistes qui ne reflètent aucunement la réalité» et dément avoir «piégé les communes». Les prêts «ont été conclus à la suite d’appels d’offres lancées à l’initiative des collectivités locales qui le demandaient explicitement, le plus souvent accompagné par des cabinets de conseil externes». Contactée lundi la banque ne souhaite faire aucun commentaire sur les dossiers individuels.


Les crédits toxiques sont considérés comme les plus spéculatifs et les plus risqués de la famille des produits structurés. Ces derniers présentent des degrés de risque sur une échelle de 1 à 5. Les emprunts toxiques représentent le risque maximum, classé 5. Ils reposent sur des taux d’intérêt variables, indexés sur des valeurs extrêmement volatiles comme les variations de change, les écarts de taux d'intérêt ou le baril de pétrole, qui peuvent baisser ou augmenter dans des proportions importantes et impossibles à maîtriser.

LeParisien.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire