jeudi 22 mai 2014

Roger Bissière - Musée de Lodève

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Bissière, figure à part du 5 juillet au 2 novembre 2014

Exposition inscrite au titre des commémorations nationales 2014 du Ministère de la culture

À l’occasion du cinquantenaire de la disparition de Roger Bissière (1886-1964), le Musée de Lodève célèbre le parcours d’un des peintres français majeur du XXème siècle au travers de l’exposition Bissière, Figure à part du 21 juin au 2 novembre 2014.

Volontairement éloigné des circuits officiels, à la fois admiré et rejeté par ses pairs, cet artiste a construit une œuvre dense, empreinte d'une profonde humanité. Unique et plurielle à la fois, elle relève d’une révolution figurative par les supports, les formats, les couleurs et les matières utilisés par le peintre.

A travers une sélection de quatre-vingt cinq tableaux, sculptures et tapisseries provenant de musées français et européens ainsi que de collections particulières, l’exposition fait écho de cette aventure figurative proposée par l’artiste au cours de la seconde moitié du XXème siècle.

Le parcours, didactique, rend hommage à ce jeu inconscient entre figuration et symbolisme propre à Bissière. De la présence à l’absence, de la lumière à l’ombre, du sujet à l’objet : quand la figure à part révèle la part de la figure.

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Entre 1920 et 1964, Bissière, fasciné par l’humanité, compose un univers d’une grande poésie car « pour [lui] un tableau n'est valable que s'il a une valeur humaine, s'il suggère quelque chose et s'il reflète le monde dans lequel [il vit], le paysage qui [l]'entoure, et le ciel sous lequel [il] évolue, la lumière du soir ou du matin (…) ».

Le parcours de l'exposition, organisé en sept sections thématiques et chronologiques, prend le parti de placer l’humain en son centre en donnant à voir l’évolution de sa présence ou de sa disparition entre 1920 et 1964.

De la tentation cubiste dans les années 1920, avec une femme-égérie à la progressive dissolution de la silhouette, jusqu’à la disparition de l’humain en 1949, la couleur comme les techniques et les matières structurent les tableaux de Roger Bissière. Dans le même temps, les drames de l’Histoire et les douleurs personnelles modifient le regard du peintre : Première et Deuxième Guerres mondiales, opération de la cataracte en 1950 lui évitant la cécité de justesse, mort de sa femme en 1962…

Loin de l’abstraction, parce qu’artiste d’une réalité palpable et sensible faite de pictogrammes et de signes, l’obscurité des thématiques évoquées ici se fond en des toiles lumineuses. Une rétrospective, comme un hommage à ce destin hors-normes dans la peinture contemporaine qui lui a valu en 1964 à la XXXIIème Biennale de Venise la mention d’honneur en raison « de l’importance historique et artistique de son œuvre » alors qu’il représentait la France.

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