mercredi 4 mars 2015

Bérenger de Frédol - Noël Ségura - Conférence de presse.

Communication liminaire :
Conférence de presse du 03 mars 2015


Afin de poser le débat, je vous rappelle qu'une convention tri-annuelle précise pour les années 2012, 2013, 2014, les rapports des institutionnels : Etat, Région, Département et Commune avec l'association Bérenger de Frédol .
Si cette convention comme toute convention de ce type à force d'obligation pour la première année, elle n'est que déclaration d'intention pour les années suivantes et ne dispense donc pas de déposer annuellement un dossier de demande de subvention.
Concernant les obligations de la commune, cette convention prévoyait  : une subvention pécuniaire annuelle de 93 000 € et une aide en moyens techniques et humains valorisés à hauteur de 150 000 € pour chacune de ces trois années..

En janvier 2014, nous avons adressé à l'association Bérenger de Frédol un dossier relatif à une demande de subvention, comme il est d'usage pour chacune des associations Villeneuvoises.
La date butoir pour la constitution de ce dossier était précisée au 1er mars 2014.

Sans réponse au 1er mars, nous avons, dès le mois d'avril, relancé à plusieurs reprises cette association afin que nous soient transmises les pièces nécessaires à la constitution du dossier. Une partie des documents est parvenue en mairie le 7 août 2014 mais datés du 2 juillet 2014.

Malgré l'absence de ces pièces, lors du vote du budget en mars 2014, nous avons anticipé et voté un acompte de 40 000 € sur la subvention à venir, ceci dans le seul but de permettre à cette association d'assurer sa programmation.

Courant 2014, il m'a été rapporté que la Mairie « n'avait pas fait son travail et n'avait pas rempli ses engagements financiers vis à vis de cette association ».
Ces affirmations ne pouvant concerner que l'année terminée 2013, j'ai donc demandé à mon adjoint délégué aux finances, M. Pierre SEMAT, de vérifier et de me tenir informé.

Un audit a été réalisé, sous le contrôle de l'association et en tenant compte de l'ensemble de ses remarques.
Cet état faisait apparaître pour l'année 2013 une participation municipale de plus de
180 000 €, sans compter la mise à disposition gratuite des locaux... alors que l'engagement contractuel était de 150 000 €.
Début novembre, à l'initiative de Pierre SEMAT, une réunion a été organisée entre cette l'association et les élus concernés (personnel, communication, culture, associations). Cette réunion ayant pour but d'évoquer ce dépassement ainsi que la prochaine convention. Il est vite apparu que les membres de l'association ne souhaitaient pas aborder ces sujets. Il a même été opposé un prétendu secret professionnel à une interrogation sur les comptes de l'association.

Au vu de la plus que fragile situation financière de la commune liée principalement à la conclusion en 2007 d'emprunts dits toxiques, et étant responsable des deniers publics, j'ai pris la décision de proposer au conseil municipal en date du 28 novembre 2014 de voter un complément de subvention 2014 qui régularisait la dérive financière 2013.
Un reliquat de subvention d'un montant limité à 23 000 € a donc été voté.

Le même mois, lors du comité de suivi avec les partenaires financiers (la DRAC, la Région et le Département), les chiffres enfin communiqués par l'association ont permis de constater que si les collectivités tenaient globalement leurs obligations budgétaires, il n'en était pas de même pour l'association qui était loin de respecter ses engagements dans les moyens mis en œuvre sur lesquels étaient assises les subventions.

Ceci ayant pour conséquence une sur-représentation des subventions publiques dans les budgets (environ 90 %).

En outre l'aide de la commune en moyens techniques (à minima 150 000 €) ne figurait pas dans les comptes de l'association.

Sur proposition de M. DUVAL de la DRAC, il a été décidé d'organiser une réunion limitée aux partenaires financiers.
Cette réunion s'est tenue le 4 décembre 2014. Lors de celle-ci ont été évoquées notamment la convention relative à l'occupation des locaux ainsi que l'obligation pour la commune de la détention en son nom des licences 1 et 3.
De plus l'attribution des subventions, DRAC, Région, Conseil Général étant assujettie à un accord préalable association/commune, (ne serait-ce que par un accord sur la mise à disposition du théâtre) nous nous sommes engagés à faire parvenir au plus tôt à l'association un projet de convention d'occupation des locaux, ainsi que nos propositions de participation financière et de mise à disposition en moyens techniques et humains.

(Le même jour, « l'Hérault du jour » publie un article sur la situation du théâtre et le conseil municipal du 28 novembre 2014.)

Après concertation interne dans le cadre d'un Comité de Pilotage Communal, 4 variantes d'un même projet de convention (mairie/association), tenant compte de la situation financière de la commune ont été rédigées.

Ce projet de convention (mairie/association) portant sur l'année 2015 a été adressé à l'association le 8 janvier (avec réponse souhaitée sous dizaine)

Parallèlement, des courriers ont été adressés à M. X et à Mme Y (personnel communal mis à disposition de l'association) pour leur demander de se prononcer sur leur éventuel détachement vers l'association.
Leur réponse (négative) nous est parvenue... le 18 février.
De la part de l'association, pour toute réponse, j'ai été convié à une réunion de l'ensemble des partenaires financiers.

Que s'est-il passé depuis le 8 janvier 2015, date à laquelle nous avons transmis nos propositions :

Le 15 janvier 2015, subissant la volonté de la Banque Centrale Européenne de faire baisser l'euro, la Suisse a été contrainte de revenir sur sa position vis à vis de l'euro.
Le taux euro/chf passant de 1,20 à 0,84 puis à 1,00 pour actuellement se stabiliser autour de 1,05 -1,06. soit à ce jour une influence négative de près d'un million d'euro sur le seul budget 2015.

Si l'association avait dans les délais que nous lui avions fixé répondu en acceptant notre proposition, nous considérerions la commune comme moralement engagée, et ce malgré un budget qui ne pourra trouver son équilibre sans hausse des taux communaux d'imposition de plus de 30%.

Pourquoi aujourd'hui soutiendrions-nous une association qui veut imposer ses choix en matière d'embauche des personnels communaux, qui organise un système de récupération d'heures non conforme au statut des fonctionnaires territoriaux afin de fidéliser ces personnels mis à disposition, qui n'accepte pas le contrôle du directeur général des services sur l'organisation des plages horaires des employés communaux, qui met à disposition des locaux communaux sans en avertir la collectivité, qui se sent investi d'une mission sacrée lui interdisant d'intégrer, même de façon temporaire la notion de réduction de voilure malgré les difficultés financières que traverse la commune, et enfin qui considère que la commune doit être traduite devant le tribunal administratif.

Pour moi la confiance n'est plus de mise et je considère que c'est l'intransigeance de cette association qui est responsable d'une situation que nous sommes tous à regretter mais je peux vous assurer que si l'association Bérenger de Frédol est sur le départ, le Théâtre lui reste à Villeneuve.

Noël Ségura.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire