mardi 3 juillet 2012

Vincent Bioulès, Le Portail Juin Juillet 2012

En 1957, Vincent Bioulès intégre l'école des Beaux-Arts de Montpellier, sa ville natale puis, en 1961, l'Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Paris.

Peintre ayant acquis une notoriété et une reconnaissance internationale, Bioulès reviendra dans ces établissements comme Professeur.

De 1968 à 1972, en compagnie notamment de Claude Viallat, Daniel Dezeuze, Marc Devade, Louis Cane, Vincent Bioulès participe à l'aventure du groupe d'avant-garde «Support-Surface».

Après 1972 Vincent Bioulès revient à une peinture figurative qui exprimera un évident plaisir à peindre portraits, nus, intérieurs, paysages.

Durant la période «Support Surface» , pour caractériser la peinture de Vincent Bioulès seront évoqués Barnett Newman et Henri Matisse (pour ses portes-fenêtres à Collioure -1914-)et sa période figurative assumera une admiration pour Raoul Dufy, Auguste Chabaud et toujours pour Henri Matisse.

Non seulement la peinture de Vincent Bioules assume ses affinités, ses références, elle les revendique, les intègre, les assimile, c'est une peinture qui trouve son originalité dans le bonheur évident du peintre à nous faire partager ses admirations, ses émerveillements.

L'oeuvre peint de Vincent Bioulès s'organise en séries (Fontaines d'Aix, Pic Saint Loup, Port de Carnon, Aigues-Mortes...)

Bioulès va «au motif», sur ses carnets il note, capte, saisit. Dans son atelier, sur le papier ou la toile, utilisant le fusain, le pastel, la gouache ou l'huile il s'approprie le sujet et introduit cette distanciation qui permet à sa peinture de ne céder en rien au «naturel».

La rencontre entre Maguelone et Vincent Bioulès aurait pu se limiter à un rendez-vous manqué.

Début des années 2000, Bioulès fait acte de candidature pour la conception des vitraux de la Cathédrale. Bioulès peut se prévaloir de la conception de vitraux à Saint-Germain en Laye ainsi qu'à Puy-Laurent en Lozère et d'une connaissance à la fois du lieu et de sa lumière.

Il lui sera finalement préféré Robert Morris, plasticien américain, figure du minimalisme, dont l'oeuvre a trouvé un retentissement international et s'exprime notamment dans des drapés issus de la découpe de pièces de feutre...

Mais l'intérêt de Bioulès pour Maguelone n'est pas un intérêt de circonstance, déjà en 1997 la Cathédrale de Maguelone, élément du paysage, apparaît dans son oeuvre.

Le travail, initié par Bioulès voici deux ans est de tout autre nature. Ce travail l'a conduit à Maguelone en toute saison, par tous les temps, à questionner la Cathédrale, à s'en pénétrer.

Des dizaines de croquis réalisés sont nées les oeuvres que nous avons pu voir exposées du 27 avril au 9 Juin 2012 par la Galerie Hélène Trintignan à Montpellier.

Nous nous devons d'exprimer à Vincent Bioulès notre admiration pour l'exceptionnelle qualité des oeuvres nées de sa confrontation avec la Cathédrale de Maguelone.

Nous avons, en outre, plusieurs raisons de le remercier.

Tout d'abord de l'intérêt qu'il manifeste pour «notre» cathédrale.

Mais aussi pour sa fidélité en amitié envers son camarade des Beaux-Arts Roland Trimon, Villeneuvois, disparu en 1962, dont il évoque le souvenir dans le catalogue édité à l'occasion de cette exposition.

Merci Monsieur Bioulès.

Pierre Sémat

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