jeudi 13 octobre 2011

Maurice Vincent, maire PS de Saint-Etienne ...


http://www.liberation.fr/economie/01012364843-dexia-le-maire-de-saint-etienne-inquiet-du-sort-des-emprunts-toxiques

Maurice Vincent, maire PS de Saint-Etienne, a exprimé lundi son inquiétude sur le sort des emprunts toxiques détenus par la banque Dexia, en plein démantèlement, souhaitant une réunion à Bercy "au plus tôt".
"En l'état actuel des choses, il me semble indispensable que dès que la solution sera arrêtée, des représentants des collectivités locales soient réunis au ministère des finances", a déclaré M. Vincent à l'AFP.
Saint-Etienne compte parmi les villes les plus exposés à des produits financiers considérés comme toxiques. Ces emprunts avaient été souscrits par le prédécesseur de M. Vincent à l'Hôtel de ville, l'UMP Michel Thiollière.

5 milliards d'euros d'emprunts toxiques

L'Etat français espère créer une nouvelle banque dédiée aux collectivités locales, détenue à la fois par la Banque Postale et par la Caisse des dépôts (CDC), qui reprendrait le portefeuille de Dexia, plus de 70 milliards d'euros constitués en grande partie de prêts. Toutefois les discussions sont difficiles avec la CDC et pas encore finalisées sur ce point.
Pour le maire de Saint-Etienne, la question des emprunts toxiques de Dexia placés auprès des collectivités locales rend le dossier difficile. Il évalue ces actifs toxiques à 5 milliards d'euros, sur un total d'emprunts structurés de 24 milliards.
Les emprunts structurés proposent un taux d'intérêt bonifié pendant une première période d'amortissement, avant d'être liés à des indices qui entraînent des variations des taux d'intérêts pour les collectivités, à la hausse ou à la baisse. Les crédits toxiques sont considérés comme les plus spéculatifs et les plus risqués de ces produits.

Qui paiera?

Selon M. Vincent, si les emprunts toxiques sont confiés à une structure de défaisance ou "bad bank", qui va être mise sur pied par la France, la Belgique et le Luxembourg pour isoler les actifs les plus à risque qui plombent le bilan de Dexia, ce sera au contribuable de payer à terme le risque des emprunts toxiques.
Par ailleurs, selon lui, cela n'apporterait une solution qu'à la moitié des emprunts toxiques souscrits par les collectivités locales, puisque l'autre moitié l'a été auprès d'autres établissements bancaires que Dexia.
M. Vincent préconise une structure de défaisance dont le coût serait pris en charge par les banques concernées.

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